page suivante »
DE LA VILLE DE LYON. 109 XXXVIII. ÉGLISE DE L'AUMÔNE-GÉNÉRALE. Depuis le somptueux retable placé, ces années passées, der- rière l'autel majeur de ce temple à trois nefs, le bas-relief sculpté à son fronton extérieur, les verrières-mosaïques adap- tées aux baies et le rajeunissement complet de l'édifice, la belle église de la Charité n'a pas changé d'une manière appréciable. L'hospice immense qui s'unit à elle me rappelle sans cesse les efforts que tenta une avide philosophie de cœurs secs pour la suppression des tours. — Peu de personnes admirent la ma- jestueuse ordonnance de la grande cour de la Charité, avec ses deambulatorium superposés, ses fermes et harmonieuses ar- cades. XXXIX. ÉGLISES DIVERSES. La délicieuse église de l'Hôpital militaire, consacrée DEO EXERCITVVM , celle du pénitentiaire de St-Joseph abritée d'une élégante coupole, sont des édifices neufs, dans lesquels au- cune restauration n'est possible, puisqu'aucune dégradation ne s'y est produite sous l'influence du temps ou des mauvaises passions des hommes. XL. PETITE VOIRIE. 11 s'opère en ce moment dans I'ichnographie , c'est-à -dire dans le plan de la ville de Lyon , le même mouvement que l'on vit de 1824 à 1830 s'emparer de Paris , et qui recommença de 1840 à 1848 , dans la première capitale. Les idées nouvelles heurtent depuis trois ou quatre ans notre vieille métropole lyonnaise, avec une violence, que ne parvient plus à compri- mer l'esprit guelphe et communal, l'horreur des innovations