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                      DE LA VILLE DE LYON.                      103
  ni de la Douane, ni de l'Hippodrome, ni du pont d'Herbouville,
  d'un style égyptien ferme.
     Nous avons demandé plusieurs fois que des arbres fussent
 plantés sur la rive gauche de la Saône, entre les ponts du
  Change et de l'Archevêché. Le Conseil municipal a voté cette
  plantation. On s'en occupe au moment où j'écris. On pré-
 tend que les marchands des quais Villeroy, Saint-Antoine,
  des Célestins, protestaient contre cette mesure, dans l'intérêt de
 leur commerce, exposant que les flots de la circulation devant
 naturellement se reporter sous les ombrages, ils verront leurs
 magasins vides. Il y aurait moyen de tout concilier. Que l'on
 place un rang d'arbres à la rive même des trottoirs du quai
 longeant les maisons, et l'autre au bord opposé. Y a-t-il, à
 Lyon, une aire de quais, une zone (la place Bellecour exceptée
 toutefois) qui ait autant besoin d'ombrage que celle-ci, qu'inonde
 une plus vive lumière et un rlus brûlant soleil? — C'est une
 rive africaine que le quai Saint-Antoine, et il faut protéger la
 population contre une chaleur souvent funeste.
    De mesquins travaux ont été entrepris sur le quai Humbert,
 pour combler une excavation considérahle produite par des
 affouillements souterrains de la Saône. On annonce le projet
 de restauration monumentale de ce quai, qui aurait une lar-
geur de trente-cinq mètres, une rangée d'arbres, un bas-port
 et un marché. Les projets d'élargissement et d'endiguement des
quais des Augustins, de Saint-Vincent et de la Feuillée, s'exé-
cutent, mais avec une majestueuse lenteur.
    Je ne crois pas devoir revenir au Jardin-d'Hiver, dont j'ai
parlé deux fois, depuis son inauguration.
    La nouvelle Manécanterie est installée depuis quelque temps
dans le local de la place Saint-Jean, où siégeaient avant leur
translation au prétoire, les tribunaux lyonnais. Ces bâtiments ont
été singulièrement agrandis, et forment aujourd'hui un vaste
et bel ensemble.
    De 1849 à 1850, rien de nouveau au Palais-de-Justice, nulle
statue de plus (à l'exception de celle de Cléberg), nulle fontaine
monumentale de plus, sur nos places lyonnaises.