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98                  BULLETIN MONUMENTAL

ques années, au Palais des Arts et à la Maison-de-Ville lyon-
 naise. Les bustes d'Ampère et deBalIanche sont venus enrichir,
 au grand Musée de Saint-Pierre, la galerie des illustres lyon-
nais, en novembre 1849. Toutefois on commence, en ce moment,
une restauration au beffroi de l'Hôtel-de-Ville.
   Si on a l'intention sérieuse d'ériger une statue à l'empereur
Napoléon, on ferait bien de ne pas perdre de temps pour ajou-
ter le plus tôt possible, par ce monument, à la pompe de la cité.
   Le Cercle musical, qui est une espèce de monument public, a
subi une rénovation presque complète.
   Le Conseil municipal de la ville de Lyon a récemment ex-
primé le vœu le plus sage. Il a demandé qu'il ne fût dorénavant
donné aucun nom politique aux rues, places, quais et ponts de
la cité. N'est-elle pas assez riche en dénominations et en ori-
gines historiques ? Plusieurs noms de rues et places révolution-
nairement changés, ont repris leur ancienne appellation ; les
noms d'Henri IV, de Napoléon, de Casimir Périer, de M. Ful-
chiron, ont été rétablis. La rive gauche du quai de Saône a re-
trouvé ses subdivisions de quai Saint-Antoine et de quai des
Célestins; mais le quai Villeroy, le Port-du-Temple et le Port-
du-Roi ont été absorbés, ce qui est regrettable, parce qu'il en
résulte une confiscation des souvenirs de la ville de Lyon. —
On a aussi commencé, sur un modèle déplorable, à renouveler
le numérotage des maisons et les écriteaux indiquant les noms
des rues, places et quais. Je voudrais que la couleur des numéros
pour les demeures lyonnaises variât dans les six cantons ; qu'on
adoptât pour les quais et rues parallèles à la Saône, dans les
écriteaux angulaires, l'inscription d'or sur fond de marbre noir,
et pour les voies transversales l'inscription rouge sur tablette
de marbre blanc.
   Les Providences du coteau des Chartreux, la plupart des
communautés lyonnaises ont profité des jours calmes qui ont
lui depuis la publication du XIIe Bulletin, pour embellir leurs
maisons ou leurs temples ; mais rien, en ce genre, ne s'est fait
d'assez saillant pour exiger que nous le constations ici.
   Les deux ponts Napoléon, l'un sur le Rhône, l'autre sur la


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