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60 TRÉVOUX. populations, imprimé à toute la contrée le mouvement et la vie. Mademoiselle, fille de Gaston, due d'Orléans, princesse de Dombes, visita sa capitale, lors du traité des Pyrénées ; mais elle n'avait point de palais, et logea dans une maison d'un certain caractère, qui existe encore dans la rue dite du Gouvernement. Cette circonstance de l'absence d'un château princier dans la métropole de la Dombes, inspira à M. de Messimy, dans le cours du XVIIIe siècle, une idée qui ne fructifia pas. Ce noble Bourgui- gnon fit élever à grands frais, dans la rue de Lyon, un vaste hôtel qu'il comptait vendre à la maison régnante ; mais l'hôtel était à peine achevé , quand la principauté fit retour à la cou- ronne. Cette demeure ne fut point achetée par l'Etat, et une cruelle déception fut le seul but atteint par M. de Messimy. L'hô- tel dont il est ici question forme, encore aujourd'hui, la plus no- table habitation de Trévoux. Un ancien principal des collèges de Mâcon et Beaune, M. Thoinet, y avait établi son pensionnat. Aujourd'hui, Trévoux est le simple chef-lieu d'un arrondisse- ment communal du département de l'Ain, comprenant tout le pays d'étangs. C'est le treizième port d'embarquement de la Saône, à partir de Châlon, pour les bateaux à vapeur. Cette ville est le siège d'un tribunal civil, d'une justice de paix, de l'argue nationale. Elle a une institution qui résume un petit collège, une société d'agriculture laborieuse, qui a déjà rendu et rendra de grands services à la contrée, sous le nom de simple comice, qu'elle vient de recevoir. Ses armes sont d'argent, à la tour de gueules, chargé d'azur, aux trois fleurs de lys d'or. Naguère en- core, la navigation, pendant les basses eaux de la Grande-Saône, était très-pénible, un peu en aval de Trévoux ; mais, depuis les intelligents et beaux travaux d'endiguement et de barrage dont la rivière a été l'objet, les paquebots n'éprouvent plus d'insur- montables difficultés pour franchir les abords de cette petite cité. La première pierre du pont suspendu qui va unir Trévoux à Quincieux, a été posée avec pompe, le dimanche 21 juillet 1850, par le général Castellane, commandant supérieur des 5 e et 6e divisions militaires. On espère que ce pont sera terminé dans le courant de l'année.