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                     NOTICE SUR DECHAZELLE.                        45

 famille distinguée dans le commerce. Lorsqu'il fut en âge de
 s'instruire, on confia son éducation à un de ses oncles, M. Faux,
procureur du couvent des Génovéfins de Senlis, collège royal des-
 tiné spécialement aux jeunes gens de haute noblesse. Par le cré-
 dit de cet oncle, il fut admis dans ce collège, où il se trouva, dès
son bas âge, en contact avec des enfants appartenant à d'illus-
tres familles, et même avec des princes du sang qui venaient
par récréation visiter quelquefois les élèves de cette maison.
De là, sans doute, la pureté de son langage et la dignité de ses
manières : car les impressions et les habitudes de la jeunesse
influent sur toute notre vie.
    Au sortir du collège, son père le destinant au commerce, il
pensa devoir s'adonner à la peinture des fleurs; après avoir étu-
dié avec succès le dessin de la figure à l'école de M. Nonotte,
alors peintre de la ville, M. Douay, peintre de fleurs d'un grand
talent, voulut bien l'admettre chez lui, pour achever son éduca-
tion pittoresque.
    Ses heureuses dispositions l'ayant bientôt fait distinguer, il fut
recherché par une des premières maisons de commerce de la ville,
et cett maison, appréciant bientôt son talent et sa capacité, vou-
lut se l'associer; mais trop jeune encore pour contracter un en-
gagement, son père fut obligé de l'émanciper pour rendre son
association légale. Dans ce commerce, il parvint à acquérir une
belle fortune et la réputation d'habile négociant et de célèbre
dessinateur. En s'occupant de son commerce, pour lequel il fai-
sait de fréquents voyages à Paris, ayant le goût des arts, il visi-
tait les cabinets de tableaux les plus précieux et les peintres les
plus célèbres ; développant par ce contact son goût inné pour la
peinture, il parvint à acquérir une connaissance profonde de la
théorie de l'art,' et de la pratique de la couleur par la peinture
des fleurs, pour laquelle il rechercha surtout les procédés des
Hollandais, que le célèbre Vanspaendouk se plaisait à lui in-
diquer.
   La révolution de 1793 l'ayant forcé de quitter le commerce,
il se livra alors plus librement à son goût pour la peinture, non
seulement en peignant des fleurs, mais en recherchant et encou-