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SONNETS. 9 V. Je l'ai placé si haut, que la flèche elle-même Le porte avec orgueil, ainsi qu'un diadème ; Et qu'afln de fêter cet amour souverain, Elle ajoute un accent à ses notes d'airain. Transports d'un cœur qui met sa volupté suprême A dresser les autels de la beauté qu'il aime ! Hymne qu'a répété ma voix de pèlerin, Des champs de l'Italie aux rivages du Rhin ! Quand mon pied atteignit à ce degré sublime, Où la pensée hésite en face de l'abîme, Je sentis qu'avec moi son souffle avait monté. O pierres, m'écriai-je, ô sommets, ô tourelles, Gardez, comme un fleuron de plus à vos dentelles, Ce nom que je confie à votre éternité ! À.-A. G. Strasbourg, 23 août 1846.