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296 DE LA SAONE. Dans cette même année 1844, les plus grandes crues des eaux de la Saône se sont manifestées en février et mars, octobre et novembre ; et les eaux les plus basses en mai et juin et au com- mencement de juillet. L'on a remarqué que juin, juillet, août, septembre, octobre et novembre sont les mois où le Sud-Ouest a dominé, en 1844, dans tout le bassin de la Saône , et où les jours pluvieux ont été les plus nombreux. Il résulte des observations de la Commission hydrométrique de Lyon , que c'est à peu près constamment Bourg qui mesure la plus grande quantité de pluie qui tombe dans le bassin de la Saône , quoique l'on ne compte pas un plus grand nombre de jours pluvieux dans cette ville que dans les autres parties du bassin. Suivant les observations de l'administration des ponts et chaussées , consignées dans la Situation des travaux publics, publiées chaque année par le Ministère des travaux publics, « les eaux de la Saône sont ordinairement abondantes vers la (in de l'automne, pendant l'hiver et au commencement du prin- temps; pendant le reste de l'année, la fin du mois de juin, exceptée, époque qui répond à la fonte des neiges du Jura, et où il arrive ordinairement une crue, elles s'appauvrissent, laissent le lit à découvert sur de grandes surfaces, et, à la rencontre des hauts-fonds, elles coulent avec rapidité en nappes de peu d'é- paisseur. » L'on évalue généralement, en moyenne, à 15 ou 16 jours par an, l'interruption de la navigation sur la Saône, par suite de la crue des eaux (1). (i) Je dois, à l'obligeance de l'Administration du service spécial de la Saône pour les ponts et chaussées, les renseignements qui suivent, et qui sont basés sur le résultat de dix années d'observations : La moyenne annuelle de l'interruption de la navigation sur la Saône est, savoir ; Par les crues d'eau, 16 jours. Par les glaces, r i id. Par les brouillards ou les grands vents, 3 id. Total. 3o jours.