Revue du Lyonnais » série 2 - n°1 ( 1850 ) » pp.205

                         DES BOBDS DE LA SAONE.                               205
3° par les Ambarres, alliés des Eduens et de la même race qu'eux,
qui vinrent annoncer à César que leurs campagnes étaient ra-
vagées et qu'ils pouvaient à peine défendre leurs villes contre les
ennemis. Ambarri, necessariietconsanguinei Mduorum, CÅ“sa-
rem certiorem faciunt « Sese depopulatis agris, non facile ab
oppidis vim hostium prohibere (1) ; » 4°, enfin, parles Ségusiaves
qui sont le premier peuple hors de la Province au-delà du Rhône.
Inde in Allobrogum fines ab Allobrogibus in Segusiavo exerci-
tum ducit, Hi sunt extra Provinciam trans Rhodanum primi
(liv. i, ch. in) (2).
   Quant aux Ségusiaves , outre le territoire qu'ils occupaient,
au temps de César , dans le département de l'Ain, ils possé-
daient aussi le pays formant actuellement à peu près les dépar-
tements du Rhône et de la Loire, quoique César ne rappelle , à
cet égard, que les limites qui les confinaient à l'est du Rhône,


    (t) «On voit distinctement, dit d'Anville, par l'expédition de César contre
les Helvetii, que les Ambarri étaient établis, du moins en partie, sur la rive gau-
che ou ultérieure de l'Arar, ou de la Saône. Car, ils lui font porter leurs plaintes
du ravage de leurs terres, avant que tout le corps de la nation Tielvétique ait
passé cette rivière, puisque César arrive assez à temps pour défaire les Tigu-
rini, qui étaient restés en arrière. » {Notice de la Gaule, p. 6r).
   Suivant M. Jolibois, dans sa Dissertation sur l'histoire1 ancienne du pays de
Bombes, les Ambarres occupaient l'espèce d'île que formeiît la Saône et l'Ain,
à peu près le territoire de l'arrondissement de Trévoux. Je suis porté à croire
que les Ambarres devaient tenir une plus grande partie de territoire dans le
département de l'Ain, d'après l'itinéraire des Helvètes tracé par César.
   (2) Plusieurs manuscrits contiennent le mot Sebusiani, d'autres Segusiani.
Pour moi, les Sebusiani, Segusiani, Segusiavi sont tous le même peuple ; c'est-
à-dire les Segusiavi, dont le nom a été altéré par les copistes des Commentaires
de César. Je partage l'avis de ceux qui font passer le Khône, à César, au-dessus
de Lyon, près de Meximieux, et qui pensent que les Ségusiaves dont parle ici
César, dans son premier livre de la guerre des Gaules, sont le même peuple
que les Ségusiaves dont il parle dans son liv. vu , ch. txiv, lorsqu'il dit :
ASduis Segusiavisque, qui sunt finitimi Provinciœ.
  Suivant M. Désiré MONNIER (Eludes archéologiques sur le Bugey, p. 77 et
suiv.), les Ségusiaves venus de Seguzio, habitaient, au temps de César, la rive