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DES BORDS DE LA SAONE. 199 aliœ Galliœ transalpinœ gentes (1).—(M. PORCI CATONIS, quœ extant ab AUSONIO collecta.—Lugduni Batavorum, 1590, p. 135). (i) Les Insubres Cisalpins formaient, avec les Boïens, les principales na- tions de la Gaule Cisalpine. «Vers la source du Pô, dit Polybe (1. ir, ch. ni), étaient les Laens et les Libiciéens, ensuite les Insubres, nation puissante fort étendue... » « Dans la pensée que les Romains (après que ceux-ci eurent partagé les terres du Picénum d'où ils avaient chassés les Sénonais), ne fai- saient la guerre aux Gaulois que pour les perdre et les détruire entièrement, les Insubres et les Boïens, les deux plus grands peuples de la nation , se liguent ensemble, et envoient chez les Gaulois qui habitaient le long des Alpes et du Rhône, et qu'on appela les Gésates, parce qu'ils servaient pour une certaine solde : c'est ce que signifie proprement ce mot (liv. n, cb. iv). « Les Insubres, les Boïens et les Taurisques , dit Polybe, se battirent avec tant d'acharnement que, malgré les plaies dont ils étaient couverts, on ne pouvait les arracher de leur porte. Si leurs armes eussent été les mêmes que celles des Romains, ils eussent remporté la victoire. » Il paraît, d'après le témoignage de Polybe (liv. n, ch. vi), que les Insu- bres cisalpins, environ quatre cents ans après leur établissement en Italie, avaient conservé leur costume gaulois. Dans le récit qu'il fait de la terrible bataille que les Gaulois eurent à soutenir près de Télamon, l'an 531 de Rome (•222 ans avant J.-C), contre les Romains. « On voyait, dit-il, les INSUBKES et les Boïens avec leurs braies et n'ayant autour d'eux que des saies légères. » Voici ce que rapporte FLORUS des Insubres, à propos de la bataille des Romains contre les Gaulois, à Télamon : « Les Gaulois insubres et les habitants des Alpes avaient l'intrépidité des bêtes féroces et une stature plus qu'humaine. Mais l'expérience nous a dé- montré que si, dans le premier choc, ils sont plus que des hommes, ils de- viennent, dans les suivants, plus faibles que des femmes. Leurs corps, nourris sons le ciel humide des Alpes, ont quelque similitude avec la neige de ces montagnes. A peine échauffés par le combat, ils s'en vont en sueur, et, au plus léger mouvement, ils fondent comme la neige à la chaleur du soleil. (Hisl. rom.,1. 2, c. 4). L'année qui suivit la bataille de Télamon, le consul Cornélius pousuivit les Gaulois dans le pays des Insubres. « Il ravagea le pays, dit Polybe, et em- porta de force la ville de Milan (capitale des Insubres). Après cette déroute, les chefs des Insubres , ne pouvant plus se relever, se rendirent aux Romains à discrétion Les Gaulois furent chassés en peu de temps de tous les environs du Pô, à quelques endroits près, qui sont aux pieds des Alpes »