Revue du Lyonnais » série 2 - n°1 ( 1850 ) » pp.144

144               BULLETIN BIBLIOGRAPHIQUE.
 parlé, et divers fragments poétiques de peu d'importance.
    Nicolas Chorier de Vienne a écrit en latin une vie de Boissieu
 (De Dionysii Salvagnii Bossii... Vita. Gratianopoli, 1680,
 in-12J. C'est un panégyrique d'une latinité élégante et facile,
 nourrie de réminiscences classiques, et parfois un peu obscure.
 M. de Terrebasse n'y voit qu'une amplification des Mémoires que
 de Salvaing de Boissieu avait écrits lui-même, et qu'il put com-
 muniquer à son biographe. Ces Mémoires sont pour la pre-
 mière fois livrés au public, d'après le Manuscrit original que
 possède le docte Bibliophile. Nous n'avons rien à en dire main-
 tenant, car c'est avec ces Mémoires et la notice préliminaire de
M. de Terrebasse que nous avons écrit ces quelques pages,
 empruntant sans scrupule jusqu'aux paroles. Nous avons Voulu
 condenser davantage des matériaux intéressants et que tous ne
 seraient peut-être pas tentés d'aller chercher où ils sont. Que
le mérite en revienne à l'homme de science et de goût, qui
 a doté le monde lettré de cette curieuse et utile publication.
   Nous sera-t-il permis de signaler à un écrivain d'une remar-
quable exactitude une phrase de la page 23 à la page 24, où il
manque un ou deux mots à l'intégrité du sens? La ligne grec-
que de la page 32 est incorrecte par la faute de Boissieu ou par
celle de l'imprimeur, et il n'y a rien qui en avertisse. Dans une
note de la page 122 , qui nous fait connaître un écrivain oublié
dans de grandes Biographies, Maurice Bressieu, qu'on a déjà vu,
M. de Terrebasse dit qu'il mourut vers 1617, tandis que Salvaing
(page 38) donne positivement cette année pour celle de la mort
de ce littérateur. A la page 124, encore du grec de défiguré à
l'impression. Le Jésuite italien, qu'on nomme Silvestre Petra
Santa, à la page 185, s'appelait Pietrasanta ; il mourut à Rome,
le 6 mai 1647, et non point le 3 mai 1637.
   Nous parlerons bientôt d'une autre publication de M. de Ter-
rebasse , antérieure à celle-ci, le livre d'Aymar du Rivail sur
les Allobroges, et dirons un mot d'une sorte d'appendice publié
par M. Giraud, ancien député.