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                  DE SAINT-MAURICE DE VIENNE.                     133
  M. de Caumont. directeur général de la Société française pour
la conservation des monuments, à qui M. Victor Teste avait
adressé ses observations sur les travaux de restauration à l'église
de Saint-Maurice, vient de lui adresser son Bulletin monumental
avec le titre de membre de la Société française pour la conser-
vation des monuments.
  Voici en quels termes ce Recueil, dans son n° 2 du 16e vol.,
approuve les observations présentées par M. Teste :

     LES .ARCHITECTES OFFICIELS ET LES RESTAURATIONS.


    Depuis que le gouvernements s'occupe de faire restaurer nos
 vieux édifices, il s'est, malgré les bonnes intentions de l'admi-
 nistration, introduit beaucoup d'abus.
    Le comité des arts et monuments du ministère de l'intérieur
 est composé d'hommes très-capables, mais qui ont la prétention
 d'en savoir infiniment plus que tous les autres, quoique, à pré-
 sent, il n'y ait plus de privilège pour les habitants de Paris, et
que, grâce à la presse, on soit à peu près aussi habile à Bayonne
que dans la capitale. Enfin, MM. les membres du comité des arts
et monuments se flattent d'être plus habiles que tout le monde,
et comme cela ne fait de mal à personne, on peut leur laisser
cette illusion. Mais voilà l'inconvénient qui résulte de l'illusion
de ces messieurs ; ils se sont dit : il n'y a que nous qui compre-
nions le moyen-âge et les restaurations, donc les .architectes que
nous choisirons pour restaurer les édifices anciens seront les
seuls qui comprennent le moyen-âge...
   Nul n'aura de talent que naus et nos amis, et ils ont fait désigner
par le Ministre, comme architectes des monuments historiques,
leurs protégés. Mais ces protégés, tout savants qu'ils sont, ne
sont pas insensibles aux bénéfices de la construction ; ils ont
fait des travaux tout autant pour restaurer leurs bourses que
pour restaurer les édifices, et, quand une église était malade,
ils out exagéré le mal pour dépenser davantage ; quand une lé-
zarde nécessitait une reprise, ils ont démonté tout un mur pour
le refaire à neuf; on va même, à présent, jusqu'à persuader que