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124 M. A.-C.-H. TR1M0LET. consciencieux et positif, sinon bien, verrait-on que j'ai plus tra- vaillé, ou, en d'autres termes, que je suis resté plus de temps la palette à la main, qu'un grand nombre d'artistes, à qui on n'a point fait le reproche d'être paresseux ; car, on m'a fait cette réputation, que je crois moins mériter que tel et tel de mes ca- marades qui, pleins de santé (et je n'en ai pas) , n'ont pas plus produit que moi , quoique dans un genre infiniment plus expéditif. TR1MOLET. Lyon, 3i mai 1841. La publicité que nous sommes heureux d'avoir pu donner à ces Mémoires a causé à leur trop timide auteur plus d'une in- somnie, et nous a valu de sa part bien des reproches et de plus une lettre que nous livrons à nos lecteurs. Elle complétera notre étude psychologique de l'homme : MOM CHER MOKSIEUR BoiTEL , J'espérais que le temps affaiblirait l'impression pénible.,, disons le mot... l'indignation que m'a fait éprouver votre inconséquente publication !... Mal- heureusement il n'en est pas ainsi. Croyez que je regrette sincèrement de me reconnaître si mal des louanges imméritées que vous me prodiguez, mais c'est plus fort que moi. Comment n'avez-vous pas compris qu'une plaisanterie écrite pour un ami (M. Châtelain), acharné solliciteur et collectionneur d'autographes, ne devait pas sortir du tout petit cercle de l'intimité ! Le ridicule de parler de soi dis- parait aux yeux de qui vous en prie ; mais, de but en blanc... au public qui... — Oh ! tenez, vous m'avez fait bien du mal ! Et vraiment : Mieux vaut uo sage ennemi Qu'un imprudent ami. TRIMOLET. Lyon, 12 août i85o. >ious nous attendions bien un peu à lout ce qui nous arrive, quand nous avons pris sur nous d'imprimer les charmantes