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                      DE NAPOLÉON A LYON.                        Î01
   « Je quitte Lyon avec plus de peine encore que Valence ; je
me trouvais si bien dans cette ville, qu'il me semble que j'aurais
voulu y passer ma vie ; mais il faut suivre sa destinée et partout
se plier aux exigences de son état. Un soldat ne doit point s'at-
tacher à autre chose qu'à son drapeau. »


                                 IV.

   En 1789, à un grand diner, donné à l'occasion des grandes ma-
 nœuvres d'artillerie qui venaient d'avoir lieu à Âuxonne, le hasard
plaça à côté dujeuhe lieutenant M. Vouty, conseiller au parlement
de Dijon, et qui dut plus tard à ces relations le poste élevé de pre-
mier président de la Cour impériale de Lyon. Il était causeur,
conteur agréable et mathématicien ; l'entretien fut long et ils se
 quittèrent enchantés l'un de l'autre, promettant de se revoir.
 Quelque t€mps après, Buonaparte alla à Dijon et M. Vouty l'ac-
 cueillit avec une grande bienveillance. Plus tard, nommé lieu-
tenant au régiment de Grenoble, Napoléon devait passer par
Lyon, patrie de M. Vouty; il alla lui faire ses adieux, et reçut
de lui une lettre, pour la remettre à son père à Lyon. Celui-ci
accueillit avec bonté l'officier recommandé par son fils, et le força
de rester quelques jours à sa propriété de la Tour de la belle
Allemande qu'il habitait alors. Ce séjour eut lieu au commence-
ment de 1791.

                                V.

  C'est ici l'occasion de parler d'un fait qui a une certaine im-
portance, fait qui se rattache aux relations de Buonaparte avec
notre cité et qui était resté ignoré jusqu'à la puhlication de l'ou-
vrage du comte de Las-Cases, le Mémorial de Sainte-Hélène ;
voici ce qu'on y lisait : « Vers ce temps (1791) Buonaparte rem-
porta sous l'anonyme un prix à l'Académie de Lyon, sur cette
question proposée par Raynal : Quels sont les principes et les
institutions à inculquer aux hommes pour les rendre le plus heu-




                                          &.