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34 SAINT-MAUUICE-DE-VIENNE.
italique , de ces paysages enchantés qu'elle domine de son om-
bre séculaire. Le plus cordial accueil est réservé à tous les no-
bles pèlerins , sur cette vieille terre de la loyauté et de l'hospi-
talité antiques.
Je n'ai rien à dire du vénérable passé de St-Maurice de Vienne.
M. Collombet a écrit l'histoire de la Ste-Ëglise Viennoise, et ré-
sumé en trois volumes in-8 (Lyon, Mothon) 4out ce que ses de-
vanciers avaient recueilli de documents et de souvenirs, avec
une critique intelligente et sage. On sait la gloire des martyrs,
des apôtres, des saints, des docteurs , des pontifes de cette vé-
nérable église , la haute influence qu'elle a exercée sur l'église
universelle, par les cérémonies , les fêtes, les institutions ec-
clésiastiques, la discipline née de sa féconde mitiative. SÅ“ur Ã
peu près jumelle de l'église de Lyon, de l'église d'Arles, elle
fut une des plus antiques et des plus pures sources de la doc-
trine chrétienne. Ses pontifes avaient le titre honorifique de
primat des primats des Gaules, primas prùnatum Galliarwm.
Si leur autorité primatiale depuis longtemps n'était plus effec-
tive, il ne faut imputer cette circonstance qu'à la prépondé-
rance de la ville de Lyon, comme centre politique. Un immense
personnel de dignitaires faisait, dans St-Maurice , cortège au
chef de l'église de Vienne. Et de tout cela, il ne reste qu'une
simple paroisse.
Adieu, belle et noble cité viennoise, vieille reine de l'Allo-
brogie, de la Gaule romaine, de la Gaule catholique des pre-
miers siècles de notre ère ! paix à tes murs marqués du sceau
de la grandeur et de la pompe, à tes souvenirs héroïques ! paix
à tes généreux enfants, paix aux accents grecs et latins qui re-
tentissent encore affaiblis, éteints dans les échos de tes campa-
gnes ! paix aux riantes collines de la Vienna vitifera, paix à ta
majestueuse basilique de St-Maurice, Ã tes basiliques de St-
André-le-Bas et de St-Pierre ?
JOSEPH BARI).