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DU TEMPLE D'AUGUSTE. 37 ment s'établir dans le voisinage de la Saône, et que la réunion des îles du confluent étant devenue le centre du commerce des Grecs qui y venaient trafiquer à certaines époques, elle ait pris une telle importance que le nom de \scov ville de la plaine (1), ait fait oublier peu à peu celui de Lugdunum, ville de la colline. L'auteur du Mémoire revenant sur cette question, dit que plusieurs personnes ont cru voir dans les galeries de Saint- Clair des aqueducs destinés au service des établissements qu'elles supposaient gratuitement situés sur la presqu'île; ce qui signifie qu'il n'y en avait aucun. Nous allons encore cette fois répondre par des preuves matérielles. Nous ne reviendrons pas sur ce que nous avons dit au sujet du résultat des fouilles faites dans tout le quartier d'Ainay et celui de Bellecour ; mais nous citerons les constructions antiques trouvées sous d'autres moins anciennes, lorsqu'on a creusé les fondations de la maison Jacquemot, rue de la Palme (1) : le quai antique trouvé sous la rue Mercière, et dont nous avons parlé, les amphores trouvées sous l'église Saint-Nizier; celles découvertes à douze pieds de profondeur, derrière la première chapelle de l'église de Saint-Bonavenlure. Les mosaïques, dont le gisement a été reconnu sur la place des Céleslins, aux Terreaux, dans la maison du Cœur Volant, à l'Hôtel des 4 Nations, dans la maison Clavier, à la Déserte, dans la rue des Bouchers, à la place des Carmes sous un pilier de l'ancienne église, les médailles du temps d'Àntonin, les luiles romaines et le dépôt d'amphores découvert sous la rue de la Préfecture et sous le passage de l'Argue (2). Les (!) ï.sioy, plaine, d'où est venu Lyon. (2) Ces constructions devaient, dans l'antiquité, être tout-à -fait près de la Saône, à l'angle formé par la voie romaine et le port dont nous avons parlé. (5). Artaud, Lyon souterrain, pages 204, 202, 1-io, 86, 87, 142.