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RÉCEMMENT DÉCOUVERTES. 411
diquer que ce temple, peu somptueux sans doute, et de pro-
portions peu grandioses, était construit en briques, avec des
angles en pierre de taille, et une toiture couverte en tuiles.
11 est fâcheux qu'on n'ait pas creusé plus avant sous le talus,
peut-être y eût-on retrouvé les statues des deux divinités et
celle de l'empereur. Cette dernière, qui devait être un por-
trait, imago, serait d'autant plus intéressante à découvrir,
qu'elle déterminerait lequel des deux princes, Tibère ou Ti-
tus, avait été associé à l'hommage rendu par Herennius Ã
Mercure et à la mère du messager des Dieux.
Le nom de Maia, accolé à celui du dieu que les mytholo-
gies grecque et romaine reconnaissent comme son fils ,
Maiugena, Hxix&evs et Mxixfyç, n'est pas une des parti-
cularités les moins remarquables de ces inscriptions. Sans
oser affirmer qu'il n'existe pas d'autres titres antiques sur
lesquels ce nom se retrouve, je ferai remarquer que les grands
recueils de Gruler, de Muralori, de Reinesius et d'Orehi
n'offrent aucune dédicace en l'honneur de cette illustre fille
d'Atlas et de Plêione. Sur quelques rares monuments Mer-
cure est appelé fils de Maia, mais je ne connais point de
légende votive ni d'invocation religieuse, consacrées par des
marbres antiques, qui s'adressent directement à cette divi-
nité; cela seul donnerait déjà quelque prix à nos inscriptions.
Elles offrent encore un plus puissant intérêt, si on les ap-
précie au point de vue de l'étude des caractères généraux
de l'art épigraphique au premier siècle de notre ère, et comme
preuve du système religieux qui dominait à celte époque dans
nos provinces.
Un certain manque d'harmonie et de rapport dans les li-
gnes (surtout dans l'inscription n° H) (1), quelques lettres
(i) J'ai cru devoir reproduire, dans la gravure représentant cette ins-
cription, le tracé antique des lignes parfaitement visible encore aujoui-
d'hui.