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                                ME ROME.                             171
nef, de pièces de rapport, mal ajustées, admirables restes de l'art
latin, ayant le plus beau marbre pour matière, d'une richesse de
détails, d'une pureté merveilleuse d'exécution et de goût. Au-dessus
de ce portique sans arcades, règne un second ordre d'entre-eolon-
nements, de même caractère, formés de colonnes aussi de marbre,
toutes différentes les unes des autres, ayant au faîte de leur cha-
piteau ce tailloir cunéiforme observé à Saint-Vital de Ravenne, et
ressemblante un second chapiteau placé sur le premier. Cette ga-
lerie formerait un véritable triforium, si un plancher s'interposait
entre le portique inférieur et le portique supérieur. Tout cet appa-
reil de colonnades débute par deux pilastres. Le plafond de bois
de cèdre, comme celui de Sainte-Agnès, sans dorure, sans peinture
aucune, est coupé avec une énergie et une verve que je ne puis
exprimer. Au pourtour de l'espace apsidaire, s'étend une banquette
de marbre blanc oriental, offrant à sa naissance deux têtes de
lion vivement sculptées et posées sur elle : cette banquette à dossier
du même marbre s'élève d'un degré sur le niveau du sanctuaire.
Au fond de cette région, et dans l'axe du sacrificatorium, on re-
marque un antique siège de porphyre destiné à l'évêque, s'élevant
de quatre marches sur une estrade formée d'un degré. Près de
cette chaise curale chrétienne, on observe quatre délicieuses co-
lonnettes torses, vêtues de mosaïques en marquetterie. Cette région,
véritable carrière ou plutôt véritable musée des marbres profilés
les plus précieux, est éclairée latéralement par trois fenêtres pour
chaque flanc, un peu plus larges que celles de la nef, et pavée avec
une rare somptuosité. La séparation du fond de l'apside d'avec
la nef mineure s'opère à l'aide d'une grande arcature à trois
divisions, dont les deux colonnes de jaspe oriental, coiffées d'un
chapiteau de marbre blanc, jaillissent d'une base carrée où l'on
remarque une croix grecque sculptée. Dans celle de gauche, l'A et Va,
sont placés, dans les conditions normales, dans le triangle formé par
la rencontre de la branche horizontale et de la branche verlicale, infé-
rieurement ; mais danscellededroite, l'a esta gauche et l'A à droite,
contrairement à la règle générale. Les colonnes formant le portique in-
férieurde l'apside ne sont visibles qu'à moitié, sur lesflancsdescendant