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51G CHRONIQUE. comme étant du général ; ou elle est du général, et alors elle appartient h tout le monde. M. Pérenon ne peut sortir de là ; ou il n'a pas dit la vérité en i8a5, on il n'a aucun droit en 1847. — M. de Laprade a inauguré, dans les premiers jours de ce mois, le cours de littérature française qu'il est appelé à professer. L'auditoire était nombreux et choisi ; tous les admirateurs du beau talent de l'auteur de Psijchd s'étaient donné rendez-vous au Palais Saint-Pierre : on était curieux de savoir ce que serait le poète parlant la langue du prosateur. En écoutant le philosophe et l'homme d'une bonne érudition, c'est encore le poète qu'on a été heureux d'applaudir, et les paroles de M. de Laprade, dignes, élevés et fermes avec lesquelles il a caractérisé l'esprit français, la littérature nationale ont.élé très-simpathiquement accueillies. Sans efforts ni charlatanisme, il a su, dans daus ses appréciations esthétiques, être constamment vrai et impartial, même pour nos défauts et nos faiblesses. Comme, du reste, nous publions le discours de M. de Laprade, chacun pourra aisément se convaincre de ce qu'il y a d'élevé et de grave dans la pen- sée du professeur, de remarquable et de fort dans un langage qui lui est aussi particulier que ses beaux vers. Lyon doit se féliciter de cet enseignement sé- rieux, moral et consciencieux. — M. l'abbé Lyonnet, chanoine de la Métropole, a publié, ces jours der-: niers, le deuxième et dernier volume d'une Histoire de Mgr d'Aviati, ancien archevêque de Yienné et de Bordeaux. Ce livre fait honneur au zèle studieux, de l'auteur, qui a déjà publié une Histoire du cardinal Fexch, et présente des documents fort importants sur tout un demi-siècle, pendant lequel Mgr d'Aviau s'est trouvé en évidence. L'histoire contemporaine ne peut que gagner beau- coup à cette publication de pièces inédites, dont un personnage principal devient ainsi l'occasion et le sujet. Nous ne pouvons parler en détail du livre de M. le chanoine Lyonnet, mais nous rengagerions volontiers à donner encore au public un grand nombre des matériaux historiques dont il est possesseur. Nos suffrages lui sont acquis à l'avance. FIN DU XXVI" VOLUME,