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OBSÈQUES DE M. TERME, MAIRE DE LYON ET DEPUTE DU RBOWX. Le 11 décembre 1847 a été un jour de deuil pour la cité lyon- naise. Elle conduisait solennellement à sa dernière demeure son premier magistrat, M. Jean François Terme, qu'une cruelle maladie venait d'enlever, à l'âge de 57 ans, à l'affection de sa famille et de ses nombreux amis, à l'estime de ses administrés. Exposé dans une chapelle ardente, dressée dans la grande salle de l'Hôtel- de-Ville, le cercueil a été visitée par une foule empressée et re- cueillie, depuis le 8, jour du décès jusqu'à la matinée du 11. Bien avant l'heure indiquée par la cérémonie, les députations des écoles et des diverses administrations publiques, les corps constitués, étaient réunis dans les vastes salons de l'Hôtel-de- Ville, où des écriteaux indiquaient la place que devait occu- per dans le cortège chaque catégorie d'invités. A dix heures pré- cises, le clergé, dans les rangs duquel on remarquait les curés de toutes les paroisses, et où M. Beaujolin, grand-vicaire, rem- plissait les fonctions d'officiant, est arrivé. Avant la levée du corps, M. Clément Reyre, premier adjoint, a lu, d'une voie émue, le discours suivant : MESSIEURS, Nous avons perdu un grand citoyen, un administrateur éminenl, uu homme de bien et de puissante intelligence, un ami sûr et dévoué. Notre perte est immense, immense comme notre douleur. Retenons un moment nos larmes et parlons de lui une dernière fois avant de nous en séparer pour toujours. Rendre compte de sa vie publique serait la seule manière de le louer di-