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               INSCRIPTIONS ANX1QDES DE LYON.                    263
ordre du sénat, rapporté par Dion Cassius; que Plancus, person-
nage considérable de cette époque, fut chargé d'y amener une co-
lonie , et changea le municipium d'Antoine en une colonie
augustale, qui prit le nom de Copia, jusqu'au jour où I'imbecille
Claude y ajouta le sien. C'est la première fois qu'on déblaie ainsi
les inutilités, les erreurs qui avaient été amassées, dans l'histoire,
autour du célèbre monument de Plancus.
     Lyon jouissait du droit d'envoyer des représentants au sénat
romain; la Gaule chevelue voulut avoir le privilège d'y compter
aussi les siens, et ce fut l'eraperenr Claude qui se fît son avocat.
Une table de bronze gravée en deux colonnes, et que l'on retrouva
en 1524, figure aujourd'hui à notre Musée lapidaire. Chose étrange!
 le texte de ce précieux monument, qui nous donne un échantillon du
 style oratoire de Claude et nous permet, par une comparaison assu-
 rément fort piquante, de voir jusqu'à quel point Tacite s'attachait
 à reproduire la pensée et le ton des pièces les plus authentiques,
 n'avait pas encore été publié avec une entière exactitude, quoique
  souvent imprimé; le plus remarquable travail dont il eût été l'objet,
  venait même d'un étranger, M. Charles Zell, qui n'a jamais vu la
  Table Claudienne, et qui publia en 1833 une excellente dissertation
  sur la harangue du prince, en la donnant avec les variantes que lui
  fournissaient la leçon de Ménestrier, celle de J. Spon, etc. M. de
  Boissieu en a fait faire une copie par un élève de notre école de
  gravure, et a minutieusement vérifié ce travail ligne par ligne,
  lettre par lettre, point par point, accompagnant le discours des re-
  marques nécessaires, et rapprochant de cette œuvre assez étrange
  la harangue que Tacite mettait dans la bouche de Claude.
      M. de Boissieu passe ensuite aux Décurions , aux magistrats
  de la Curie, c'est-à-dire, en un certain sens, aux conseillers
   municipaux de ce temps-là. Après avoir donné quelques notions
  claires et précises sur les fonctions et les privilèges des membres
  de la Curie, l'auteur examine les monuments qui nous ont conservé
   le nom de quelque Décurion. Le premier monument de ce genre
   était inédit; on observe que Lyon y est appelé simplement Colonia
   Lugdunensium. Le second monument, celui de Caius Valerius
   Sacer offre des traces de christianisme, dans un mot que M. do