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SORTIE DES LYONNAIS. 189 pagnies, de beaucoup de Lyonnais de différents corps et bataillons, et d'habitants de la campagne que je formai par compagnies, auxquelles j'attachai des officiers. J'en pris le commandement, ayant sous moi M. Burtin de la Rivière. L'arrière-garde, formée des deux détachements de laCroiv- Rousse et de la porte Saint-George, fut commandée par M. de Virieu. Je ne pris que quatre pièces de canon. Je plaçai la pre- mière à la tête de la colonne du centre, et la deuxième en arrière de cette même colonne ; les deux autres après le dé- tachement de l'arrière-garde. L'avant-garde pouvait être de deux cents hommes, le centre de trois cents, et l'arrière-garde de deux cents, ce qui faisait un total de sept cents. Ce corps était bien faible, mais je suis encore persuadé qu'il aurait échappé â ses ennemis s'il n'avait point eu d'ar- tillerie, ni rien qui pût relarder sa marche, et si, tous à pied, ils eussent voulu obéir strictement et ne point se séparer individuellement; mais, le canon était nécessaire pour donner plus de confiance, et beaucoup d'administrateurs, d'aides- de-camp, d'officiers qui n'appréciaient pas bien le genre de danger qu'ils allaient courir, s'attachèrent au corps de cava- lerie. Beaucoup y ont péri qui se seraient sauvés à pied. Je m'occupais depuis plus d'un mois de reconnaître la partie que je pourrais forcer, ce qui variait à mesure que le siège se prolongeait et devenait plus difficile par les renforts que recevait l'ennemi, et par son rapprochement de la ville. Il était à la fin fort de cinquante à soixante mille hommes, et Lyon était totalement cerné. Des redoutes, des batteries étaient établies sur toutes les hauteurs, et sur les roules qui, de plus, étaient encore coupées dans plusieurs endroits . L'ennemi était maître de Sainle-Foix, de toutes les maisons de campagne depuis Sainfe-Foix jusqu'à Vaise; des villages