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ROME AU SIÈCLE D'AUGUSTE. 179 cités ou traduits par Camulogène, permet de consulter cette bibliothèque historique avec la même facilité qu'un voca- bulaire. La 2 e édition de Rome sous Auguste n'est donc pas la réimpression d'un ouvrage connu ; c'est une refonte, ou plutôt c'est un livre nouveau, interprétation plus forte et plus animée de ce vieil empire dont la gloire fait retentir encore tous les échos de notre civilisation moderne. A. N. LES INVRAISEMBLANCES. Deux volumes par M. Antony RÉNAL.—Paris, Hippolyte Souverain, éditeur Poète, traducteur, librettiste, romancier, M. A. Rénal est tout cela. Mais, avant et pardessus tout, M. A. Rénal est enfant du pays, Lyonnais de la tète aux pieds. Les deux fleuves qui baignent nos quais et se promènent au milieu de nous, le Rhône fougueux et indomptable ; la Saône nonchalante et flâneuse n'ont pas, celui-là d'ami plus sincère, de preneur plus assidu, celle-ci d'amant plus enthousiaste , de chantre plus inspiré. Si bien que le jour où germa dans notre esprit cette pensée, réalisée dans l'Album du Lyonnais, d'ériger un monument aux souvenirs de la vieille et noble province, dont l'illustration est écrite aux Commentaires de César, notre compatriote, M. A. Rénal, fut l'un des premiers à répondre à notre appel amical. Il apporta sa pierre à l'édifice, son feuillet à l'Album, et voulut bien, à propos de Fontaines et de Rochetaillé , ces deux voisins qui se regardent depuis des siècles, l'un couché dans la plaine, l'autre accroupi sur son roc, nous crayonner deux esquisses étince- lantes de bonne humeur et de grâce. Cette prédilection, cet amour du sol natal se manifestent avec une nouvelle énergie dans la récente production de M. A. Rénal, ayant pour titre : Les Invraisemblances, et pour sujet, cinq ou six nouvelles, groupées en deux volumes, et dont les plus attrayantes sont, à nos yeux, celles où le drame s'agite non sous des cieux étrangers, sous des lointaines latitudes, mais sur les rives de nos rivières bien-aimées. Voilà ce qu'on gagne à ne pas perdre de vue, suivant le vieux dicton , le clocher de Fourvière ; l'ombre de la chapelle sainte porte bonheur. Est-ce à dire que l'auteur aie réalisé dans son dernier ou- vrage quelque chose de parfaitement inattaquable au point de vue littéraire ? Oh ! non. Nous pensons , au èontraire, qu'on ne s'engage pas de la sorte dans les sentiers étroits, abruptes et tortueux de l'invraisemblance, sans /aire un faux pas ici, une chute plus loin. Mais, à tout prendre, nous avons suivi avec un vif plaisir M. A. Rénal, et nous ne saurions trop le féliciter d'avoir su prouver qu'on petft être un aimable écrivain, vif, passionné, lucide et spirituel quoique Lyonnais.