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L'ÂGE NOUVEAU. 99 X. Quel penseur radieux , à l'aube de ses veilles , Vit poindre le premier ces fécondes merveilles ; Quel nom de demi-dieu l'homme reconnaissant Donnera-t-il au siècle à ces clartés naissant, Et, pour un Panthéon, où peu doivent descendre, Quel peuple avec orgueil peut réclamer sa cendre ! Italie ! est-ce toi, prêtresse du vrai beau, Dont le soleil de Grèce alluma le flambeau ; Sibylle aux longs regards qui des déserts de l'onde Par les yeux de Colomb a vu surgir un monde ? Allemagne ! ou bien toi, qui, dans les champs du ciel, Cueilles la pure idée aux confins du réel, Et dont le doigt profond creuse avec patience Les puits mystérieux d'où jaillit la science? Ou toi, dont les métiers prompts comme tes vaisseaux Travaillent jour et nuit défendus par les eaux, Angleterre ? ou bien toi, dont le nom à ma bouche Semble un souffle du ciel embrasant ce qu'il touche , Toi, France, dont mes vers en disant les grandeurs D'une lave sans fin verseraient les ardeurs ? XI. Mais , dans la pacifique arène Ouverte aux sages curieux, Où l'humanité devient reine De ces pouvoirs mystérieux, 11 faut que des mains différentes A ces luttes persévérantes Viennent s'appliquer tour-à -tour ; Il faut, pour enrichir ce globe