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50 MACON. quables par l'esprit ou la science; il me suffira de nommer M. Lacroix, numismate très distingué, archéologue instruit, M. Calmels, M. Ronot, l'ami, le Pollion de M. de Lamartine; M. de Surigny qui dessine si merveilleusement et a rendu d'une si surprenante manière, par l'aquarelle, les fresques byzantines du vieux Saint-Vincent de Mâcon. Le goût de l'art, de l'histoire, de l'archéologie est très répandu dans celte cité dont les collections particulières sont remarquables. Les cabinets de MM. Bouchage, Martin, Lacroix, de ma- dame Faivre , de M. Belamy, de M. de Surigny, doivent être visités par tout voyageur intelligent, qui stationne à Mâcon. M. Ragut, archiviste de la préfecture et bibliothé- caire de la ville, a donné, il y a quelques années, une Statis- tique de Saône-el-Loire. M. Monnier, frère de Désiré Monnier (du Jura), chef de division à la Préfecture, est auteur d'un Annuaire du même département, très bien fait, plein de lucidité, d'ordre, de recherches historiques, dont la publica- tion jadis régulière, de deux années l'une, est maintenant suspendue, par des circonstances qu'on a hâte devoir s'éloi- gner. Tout cela témoigne du mouvement d'idées qui se fait à Mâcon et annonce assez que cette ville est un centre d'études sérieuses. Toutefois une bonne histoire de Mâcon se fait encore attendre et désirer. Trois journaux s'impriment à Mâcon : le Journal de Saône-el-Loire, doyen des papiers publics du déparlement, feuille qui avec les deux journaux de Bourg-en-Bresse, lient certainement le premier rang dans la presse périodique départementale ; le Bien public, organe de M. de Lamartine; la Mouche, dirigée par le docteur Ordinaire. En outre de ces journaux, la société académique publie de temps en temps, sous forme de cahiers, ses mé- moires généralement substantiels. Il manque à Mâcon une institution utile, c'est une commission départementale archéo- logique, à l'instar de celle de la Côle-d'Or.