Revue du Lyonnais » série 1 - n°25 ( 1847 ) » pp.486

186            LES SEPT PÉCHÉS MORTELS.



                       PIGRITIA.

 Jetons veste et sandale au revers du chemin ;
 Courage, ô mes amis ! notre sillon s'avance ;
 Ame et sol, creusons tout avec persévérance ;
 Dieu lui-môme est au bout de chaque effort humain !

 Aux uns l'outil pesant qui déchire la main ;
 Aux autres les signaux, jalons d'intelligence ;
 Qu'importe notre lot? plus tard, tout se compense;
 Le maître a son secret qu'il nous dira demain.

 Malheur à l'ouvrier qui faiblit à sa tâche !
 A son front, comme un plomb, l'hébétement s'attache,
 Et son cœur se consume en des rêves mauvais.

 Coureur poussif, il tombe au seuil de l'Hespéride,
 El voit fuir loin de lui l'espérance candide,
 Atalante aux pieds d'or qu'il n'atteindra jamais 1
                             Joséphin SOULAKY.