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476 DÉSAGRÉMENT DE FAIRE FAIRE SON PORTRAIT. lure de leurs boutiques où nous sourions encore, balancés par le souffle des vents humides de l'automne, ou subite- ment inondés par les averses de nos pluvieux étés. Au lieu de voir nos traits sur la toile, l'ivoire ou le papier de chine, ah! combien il est plus doux pour nous de pouvoir espérer qu'ils se trouvent gravés dans le cœur de nos amis pendant notre vie, et qu'après notre mort ils le seront encore dans leur mémoire! Au moins dans ce sanctuaire sacré, ils sont à l'abri des traits de la critique, ils n'ont point à essuyer les regards d'une curiosité indifférente et dédai- gneuse, et si notre nom fut publiquement connu par quel- que succès, nos traits, peu en harmonie avec nos ouvrages, n'altèrent point la sympathie que nos lecteurs voulaient bien avoir pour nous. J. PETIT-SENN.