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                      L'ÉGLISE D'AINAY.                      435

ne sont pas coupées par des Iranssepts. Sa tendance à la forme
de croix latine ne s'y trouve déterminée que par le plus grand
espacement latéral des colonnes antiques en granit suppor-
tant la magnifique coupole du chœur, et par l'opposition des
voûtes en berceau. Nous rendrons plus intelligible notre dé-
monstration en disant que le plan d'une croix latine n'existe
réellement qu'à la naissance des voûtes. Des piliers cylindri-
ques,couronnés de chapiteaux à Ja forme déprimée, rudiinenls
naïfs de la corbeille corinthienne, reçoivent la retombée d'arcs
à plein ceintre. Des pilastres terminés par des chapiteaux or-
nés diversement selon le caprice du sculpteur, correspondent
aux piliers auxquels ils s'associent par leurs proportions et par
une destination analogue. Celte destination , méprisée par la
restauration coupable pratiquée en 1830 par l'architecte Pol-
lel, qui termina par des voûtes les trois nefs que le moyen-
âge avait laissé inachevées, cette destination, disons-nous,
tendait à recevoir la retombée d'arcades murales concentri-
ques à celles de la grande nef et s'aidant avec elles à supporter
la voûte des basses nefs. Ce parti architeclonique dont nous
ne craignons pas de constater l'intention dans la composition
du plan primitif, ce parti se trouve pleinement justifié non
seulement par l'utilisation que réclamaient les pilastres isolés
 maintenant des lignes harmoniques d'ensemble, mais encore
 par une retraite sensible du mur sur lequel ils sont appliqués,
retraite pratiquée à la hauteur de la clé des arcs à plein cein-
 tre et que les restaurations de 1830 ont fait disparaître.

  Comme conséquence de notre démonstration, nous ajou-
tons que des fenêtres à plein ceintre, pratiquées dans les ar-
cades murales, devaient éclairer les trois nefs. Il est évident
aussi que le plan des nefs latérales était limité par le clo-
cher isolé sur trois de ses faces , et dont le rez-de-chaussée
était consacré à un porche.
   De toutes les constructions élevées par l'archevêque Am~
blard au milieu du Xe siècle, le clocher seul, jusqu'à son troi-
sième étage, est parvenu jusqu'à nous. Les décorations mu-