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                        L'ÉGLISE D'AINAY.                       433

ou gothique) dont les grandioses proportions distinguent, au
XIII e et au XIVe siècle, nos majestueuses cathédrales. La fin
du XVe siècle fut une époque de décadence pour l'art reli-
gieux qui semble s'affaisser sur lui-même, étouffé par l'exubé-
raDCe d'une luxuriante ornementation.L'avènementde la renais-
sance et, avec elle, la fermentation des idées de réforme et les
disputes théologiques ne furent pas favorables aux progrés de
l'art basilical ; l'archileclure subit alors une complète trans-
formation par son retour aux formes classiques modifiées par
le génie des artistes français et italiens.
     Avant de nous livrer à des appréciations monumen-
 tales sur la basilique d'Ainay , nous avons cru devoir
offrir le résumé des modifications qu'a subies, à diverses
époques, notre architecture religieuse. Ce préambule r e n -
trait dans les attributions de notre sujet. Le lecteur vou-
dra bien nous pardonner quelques réflexions dout la pro-
 duction est ici hors d'oeuvre, mais qui présentent cependant
un intérêt de circonstance. Nous avons dit plus haut que
 tous les peuples, en général, ont imprimé à leurs m o l
 numents un caractère solennel , approprié à leur desti-
 nation. L'unité de style dans l'ensemble des édifices civils
 et religieux est le résultat d'une civilisation bien constatée.
 Les éléments de progrès ou de décadence qui distinguent
 les arts à diverses époques, sont tous frappés à un coin
 différent. Le style rococo l u i - m ê m e , si bien ridiculisé pat-
 noire école, caractérise un règne tel que le règne de Louis
 XV. Mais nous qui critiquons tout et n'adoptons rien de
 durable, nous sommes dans l'impossibilité d'attribuer à
 notre ère la désignation d'un style architectonique dont le
 front puisse être marqué du millésime du XIXe siècle. Quelle
 page offrirons-nous au jugement de l'impartiale histoire?
 comment ferons-nous absoudre par la postérité nos pla-
 giais et nos mensonges monumentaires?
   L'art chrétien, en F r a n c e , classe l'église de Sainl-Martin-
d'Ainay au nombre de ses titres historiques les plus précieus.