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                             DE LYON.                           429
n'est pas même tolérable sur la couronne du roi Louis-Philippe. Il
eD est de cette coupole comme de celle du Panthéon, comme de
celle de Saint-Paul, comme du clocher de Saint-Etienne-du-Mont,
à Paris, depuis qu'on a eu la folie d'arracher les croix qui surgis-
saient à leurs cînaes, comme du fronton de Saint-Vincent-de-Metz :
elles finissent et ne se terminent pas. — Môme résultat pour la
couronne royale, bien entendu. Je désirerais donc au faite du
dôme de la Maison-de-Ville lyonnaise, qui, n'étant pas une église
n'a aucun droit sur le symbole religieux, un lion de bronze ar-
genté, regardant à senestre comme daus le blason de la cité.

                              CONCLUSION.


    Si l'auguste cité de Lyon est devenue ma chose, le centre et le
 but constant de mes études, de mes travaux, l'objet exclusif de
 mon culte, si je la préfère à toutes les villes, même à Rome,
 c'est que vingt années de relations intimes avec elle m'ont appris à
 la connaître, et qu'on ne peut la connaître sans la chérir. Ma foi
 de catholique, c'est elle qui en a fécondé les germes semés dans mon
 cœur par la plus pieuse des mères mes instincts liturgiques, c'est
 c'est elle qui les a développés, mon amour de l'art et des monu-
 ments, c'est elle qui l'a formé et le nourrit ; mon éducation littéraire
ne s'est faite que par elle et avec elle : elle a recueilli presque tous
les fruits que cette éducation a produits. Peuple sérieux et poétique
tout à la fois, peuple chrétien par excellence, unissant les trois con-
ditions morales indispensables à la félicité, l'esprit de famille, l'es-
prit d'ordre et l'esprit de travail, aimant les arts et les comprenant
plus que le reste de la France, mais ne leur sacrifiant point le côté
positif des intérêts matériels, comme les Italiens, le peuple lyonnais
est en tous points admirable. Ce qui m'a toujours le plus frappé en
lui, c'est son esprit communal et fraternel, c'est son horreur pour
l'invasion des idées étrangères et le charlatanisme parisien, c'est
son amour inflexible pour la ville de Lyon, sauvegarde de son pa-
 triotisme.
    Si à Lyon on n'inscrit point comme à Rome, au front des mo-
numents le
                               S. P. Q. R.