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424 BULLETIN MONUMENTAL XV. ÉGLISE DE SAINT-POLVCARPE. Il s'est passé, cette année, un fait étrange dans cette église, et que les conditions liturgiques de cebulletin me forcent à ne point passer sous le silence. Une affiche, placardée sur tous les murs et à la porte de toutes les églises de la ville de Lyon, annonça que le 25 février, à 10 heures (1847), dans l'église de Saint-P.olycarpe, le 67 e régi- ment de ligne exécuterait une messe en musique. Parmi les mor- ceaux promis, on remarquait : l'ouverture de Lucie (Donizetti), le duo de Guillaume Tell (Rossini), etc.. Quelle différence y avait-il entre cette affiche, entre ce style et ceux des théâtres lyriques? et le concert eut effectivement lieu. Comment voulez-vous que la prière et le chant du peuple aient pu s'unir à cette musique si effrontément mondaine. Tout cela, je l'avoue, trouva quelque in- dulgence en raison du but charitable qu'on voulait atteindre. — Passe pour une fois, mais qu'on ne revienne plus à de semblables moyens. XVI. MAISON PAV1LL0NNEE SUR LE QUAI FULCH1R0N. Un peu en aval de la maison mauresque, on vient de nous donner une épreuve assez lourde de la demeure citadine suisse et savoyarde, flanquée de deux pavillons en saillie sur le corps de logis principal, unis entre eux par des galeries, le tout coiffé des toits pointus à la mode. Cette maison a le plus pauvre caractère : si la fantaisie mau- resque de M. Bossan est percée de fenêtres comme un écumoir, on ne reprochera pas le même défaut à la maison suisse qui manque évidemment d'ouvertures en nombre suffisant. Si cette demeure est fille d'un caprice, ce caprice ne vient pas d'un poète. XVII. BASILIQUE DE SAINT" N1Z1ER. Il y a, à Saint-Nizier, un fait monumentaire que peu de personnes