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                    Sonnet0.

                AU COIN DU FEU.

Amis, laissons le nord ébranler nos forêts.
En cercle autour de l'être où le cri-cri babille,
A la ronde passons ce cristal qui pétille
D'épanchements joyeux sous des flots de vin frais.

Causons de ces doux riens qui nous touchent de près.
Entamons tour à tour un récit de famille,
Un souvenir d'enfance, où quelque jeune fille
Passe avec ses chagrins qui furent nos secrets.

Qui frappe? — Un pauvre diable attardé dans la neige.
Ouvrons-lui. Près du feu qu'il ait le premier siège ;
C'est peut-être, qui sait? un Homère divin.

Le pauvre est, comme vous, fils du grand héritage ;
Faites-vous pardonner d'avoir, dans le partage,
Avant qu'il fut levé, pris son or et son vin !
                               Joséphin SOULARY.

                 LA SÉPARATION.
Hélas ! que le rivage est morne un jour d'adieux !
Là se pressaient des gens tristes à faire peine ;
Pour ne pas sangloller ils se parlaient à peine,
Et dévoraient les pleurs qui roulaient de leurs yeux !

Trois voix seules montaient dans l'air silencieux :
La hache, écarrissant une planche de chêne,
Criait : « Charpentier fort, j'arrondis la carène
Qui conduit la jeunesse aux ports mystérieux ! »