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326 AlITUN.
qui y fut enterrée par ignorance ou par fanatisme. — Une
foule de cabinets archéologiques se recommandent, à Autun,
à l'attention du visiteur, je citerai la merveilleuse collection
de feu M. Jovet, celle de M. Jules Chalillon, celle de M. Ga-
briel Bulliot, les cabinets numismatiques de MM. Edouard
d'Espiard, Joseph de Fontenay, Laureau de Thory, etc.
Une maison-de-ville neuve, malheureusement manquée
comme édifice, vient de s'élever sur la place du Champ-de-Mars
et de compléter l'aspect monumental de premier ordre de
cet immense espace. Un musée communal y a été promple-
ment établi et à ce musée se sont rattachées des collections
géologiques et zoologiques, sous l'influence administrative de
M. J. Laureau, ex-maire de la ville d'Autun. Un congrès
géologique qui se tint à Autun, en septembre, 1836, n'a pas
peu contribué adonner dans le pays l'impulsion aux études de
celte nature, lesquelles, nulle part, nedevaient mieux fructifier,
caries alentoursd'Autun sont extrêmement riches en éléments
minéralogiques , en granit bleu, gris et rose, en chrome, en
basalte, en porphyre.—Je ne dis rien de la foire célèbre d'Au-
tun, coïncidant avec la fêle patronale de Saint-Lazare ( 1 e r
septembre). —Cette foire, avant la révolution, était accom-
pagnée de jeux et de représentations à caractères, qui, avec
les mœurs naïves de nos aïeux, rappelaient les fêtes celtiques
pour l'installation de ces Vergobrets ou magistrats civils dont
le Vierg (maire d'Aulun) était l'image. Tout cela a disparu
avec la poésie de la vieille France, el ne se trouvera plus
désormais que dans les livres. L'établissement récent d'un
hippodrome de luxe el de courses annuelles de chevaux, coïn-
cidant avec la tenue de la foire, ne lui rendront point son an-
cien éclal, ses représenlations figurées, sa popularité.
On ne connaîtra guère Autun et les populations qui l'en-
tourent, si on ne s'y est pas trouvé dans un de ces jours où
les hommes énergiques et incultes du Morvan viennent en