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                              EN FRANCE.                              163

l'Etat a lui-même exploité. Il présente en même temps la dépense
et rappelle le produit net afférent à chacune de ces années.


           ANNÉES.   RECETTE BRUTE.    DÉPENSE.        PRODUIT NET.


                                f.                f.             f.
           1791       16,277,000       4,009,000       11,668,000
           1829       30,754,000      16,471,000       14,283,000
           1838       42,070,000      22,510,000       19,560,000
           1846       50,382, 000     31,000,000       19,381,000



   Si l'on compare entre eux, soit les produits bruts constatés par ce
tableau,soit les produits nets constatés par le tableau précédent,on
trouve que l'accroissement a progressé avec une singulière régula-
rité proportionnelle. Do 1C72 à 1735, période de 63 années, le
produit a triplé; de 1735 à 1791, période de 56 ans, le produit a
triplé encore; de 1791 à 1845, période de 54 années, le produit a
éprouvé un semblable triplement.
    Cette égalité de progression, qui se continue pendant trois séries
comprenant ensemble plus d'un siècle et demi, inspire un certain
étonnement. Il semble, en effet, que plus on se rapproche de notre
époque, plus la multiplication du nombre des lettres a dû s'aug-
menter en des proportions géométriques, soit par l'effet de
l'accroissement de la population, soit par l'effet du perfection-
nement et de la propagation de l'instruction publique, soit enfin
par l'effet du développement des industries et du commerce.
Il semble, d'ailleurs, que les améliorations si remarquables dont
 les voies de circulation et l'administration des postes ont été do-
 tées, ont dû exciter d'une manière extraordinaire l'accroissement
 du nombre des lettres. Cependant cet accroissement s'est mul-
 tiplié seulement en proportion arithmétique, comme pendant les
 époques plus anciennes. On a tout d'abord de la peine à se
 rendre compte des causes do cette singularité ; mais si l'on examine
 les tarifs successivement appliqués au transport des lettres, on
 est amené à reconnaître que les taxes imposées par ces tarifs ont
  pu, et même ont dû produire le résultat qui semblait invrais-