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9k                         1 0 . FUSTAILLERIUS.
a fait les frais de l'Å“uvre, M. Jules Baux a pris copie de la chroni-
que et a mis une traduction française à la suite du texte ; M. Louis
Perrin a donné ses intelligentes presses.
    Voici maintenant ce que c'est que le livre. Nous reproduisons à
peu près textuellement l'avis des éditeurs :
    Cette petite chronique fut composée à Boug en Bresse, au com-
mencement du XVle siècle, par Jean Fustaillier, jurisconsulte ma-
çonnais. Elle contient une dissertation sur le nom, l'origine elles
antiquités de Mâcon, puis la série chronologique des évêques et des
comtes de cette ville, ainsi que des comtes de Bagé, jusqu'à l'an
1250.
    Samuel Guichenon, comme il le dit lui-même dans la préface de
son Histoire de Bresse, était possesseur du manuscrit original, qui
fait aujourd'hui partie des deux volumes de documents historiques
qu'il légua à la ville de Bourg. L'écriture du manuscrit de Fustaillier
est celle du commencement du XYle siècle, de 1500 à 1520, époque
présumée de la composition de l'opuscule. L'auteur dédia ce travail
à messiro Claude de Longvic, alors évêque de Mâcon, et depuis car-
dinal de Givry.
    On ne sait presque rien sur la vie et la personne de Jean Fustail-
lier. A en juger par ce qu'il dit lui-même des alliances de sa famille,
 il était d'une naissance distinguée. Un passage de sa dédicace nous
 montre qu'il eut sa bonne part des misères et des chagrins qui sont
 le lot de l'espèce humaine.
    Dans la dédicace, Fustaillier nous fait savoir à quelle occasion et
 dans quelles circonstances il composa ce volume. La peste s'était
déclarée à Mâcon ; Fustaillier, pour se dérober aux atteintes du
 fléau, vint résider à Rome pendant quelques mois. Là, comme il se
 trouvait sans occupation et sans livres, l'ennui le gagna. Alors il lui
 revint en pensée un projet qu'il nourrissait depuis longtemps, celui
 de s'occuper des antiquités de Mâcon, sa ville natale, projet que fa-
 vorisa Claude de Longvic, en mettant à sa disposition les chartulai-
 res et les titres de l'église de Saint-Vincent. Fustaillier avait extrait
 du livre enchaîné au trésor de cette église, les matériaux de son
 histoire, qu'il aurait enrichie de titres et de preuves, si la mort ne
 l'eût prévenu. Son manuscrit resta aux mains des curieux. Guiche-
 non rapporte, au XXIVe chapitre de VHisloire de Bresse, que Phili-
  bert Bugnon, maçonnais, avocat en la sénéchaussée de Lyon, s'ap-
  propria le travail de Fustaillier et le fit imprimer en latin, < suppo-
  sant d'en estre l'autheur, » mais gala l'ouvrage en y mettant du
  sien.
     Les éditeurs reproduisent donc l'œuvre de Fustaillier dans sa
  forme et dans son intégrité primitive, telle que l'a conservée le
  manuscrit légué par Guichenon à la ville de Bourg. Le livre de Bii-
  gnon, étant lui-même très rare, ces Messieurs ont pensé que la pu-
  blication d'un auteur original et inédit serait accueillie avec quelque
  faveur parles nombreux amateurs de la science historique. Ils ont
  été ensuite bien aise de faire acte de justice envers uu pauvre au-