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52 DES CRÈCHES
dessous ; d'un premier étage et d'un grenier, Celte maison
serait entourée d'un jardin et de quelques ombrages. Elle
devrait contenir cent enfants de la naissance à deux ans. En
diminuant, ce nombre, on aurait des frais de fondation trop
considérables ; en l'augmentant, on pourrait craindre les épi-
démies. De ces cent enfants, cinquante seraient sevrés; pour
les cinquante autres, vingt cinq nourrices seraient suffisantes;
chacune en nourrirait deux, l'un déjà âgé qui commencerait
à manger, l'autre nouveau-né qui n'aurait besoin que d'une
petite quantité de lait. Les enfants coucheraient au premier
étage dans le dortoir des nourrices. Cinq d'entr'elles passe-
raient la nuit à tour de rôle, elles veilleraient les enfants pen-
dant le sommeil des autres nourrices; elles les changeraient
de linge quand cela serait nécessaire. Le malin, ces enfants
seraient transportés du dortoir aurez-de-chaussée, et, clans la
journée, quand le temps le permettrait, du rez-de-chaussée
dans le jardin. On essaierait l'allaitement artificiel qui réussit
très bien en Allemagne. Pour cela ou aurait une vache, une
chèvre, une à nesse, une brebis. Les nourrices seraient occu-
pées à la couture, à la cuisine, au soin des élables, de la basse-
cour, au blanchissage; en un m o t , cette crèche serait en
m ê m e temps un établissement agricole et industriel. Tous les
soins hygiéniques y seraient multipliés. Le chauffage pendant
l'hiver, l'aération des salles, la propreté des lits et des vête-
ments, le choix des aliments y seraient surveillés attentivement.
Un médecin y ferait une visite chaque jour. Enfin, une femme
de tête et de cœur serait chargée de la direction de cet établis
sèment. Le prix du mois de nourrice serait payé d'avance; il
sérail aussi bas que possible, car cet établissement est pour le
pauvre, mais les soins y seraient lels que le riche vint y a p -
porter son enfant. Aucuu ne serait reçu gratis, mais le gou-
vernement, les départements, les communes, les personnes
charitables pourraient donner un certain nombre de bourses
et de demi-bourses, qui seraient distribuées aux pères d'une
nombreuse famille, à celui qui aurait éprouvé quelques mal-