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48 DES CRÈCHHS 19,420 enfants reçus en vingt ans, il en manquait 17,440. L'hospice de Londres n'était pas dans un état plus satisfai- sant. A Moscou de 87,607 enfants reçus en vingt a n s , il n'en restait que 1,020. A Vienne, on perdait, en 1811 et 1812, 92 ou 93 enfants sur 100. A Paris, sur 7,676 enfants abandonnés, en 1772, 522 seulement vivaient à l'âge de huit ans; en sorte qu'il avait malheureusement raison celui qui a osé dire qu'on devait inscrire sur la porte de ces maisons: ICI ON FAIT MOURIK LES ENFANTS AUX FRAIS DO PUBLIC. Malthus pensait aussi que, pour arrêler le mouvement p r o - gressif de la population, un homme indifférent sur le choix des moyens, n'aurait rien de mieux à faire que de multiplier les maisons d'enfants trouvés. N'allez pas croire, comme on l'a dit trop longtemps, que c'est là un mal inévitable, qu'il est inhérent à ce genre d'éta- blissements Pour comprendre jusqu'à quel point ils peuvent être améliorés et ce que peuvent des soins éclairés sur ces jeunes êtres, jeltez les yeux sur les tableaux statistiques de l'Hospice de la Charité de Lyon. En 1820, un homme plein de zèle et de dévouement (M. Delphiu), louché du sort de ces malheureux, améliora leur position, soit au dedans, soit au dehors de l'hospice et y apporta de notables réformes et d'importantes améliorations. A dater de cette époque, la mor- talité qui, dans la première année de la vie, avait été de plus de cinquante sur cent, descendit à trente sur cent. La mortalité générale, delà naissance à douze ans, qui était de soixante-dix sur cent, s'abaissa jusqu'à cinquante huit. En résumé, en prenant les tables de mortalité de la France entière, on voit qu'un quart des enfants meurt dans la p r e - mière année, un tiers avant la seconde et que sur un million d'enfanls nés dans la même année, il n'en reste à vingt ans que cinq cent deux mille deux cent seize, c'est-à -dire un peu plus de la moitié. Après cela, M. Wiliermé vous apprendra