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BANS LES UNIVERSITÉS DE L'ALLEMAGNE. 385 Dieu, se divise selon l'auteur en trois grandes périodes d'après la loi ternaire qui préside à l'idée et à son développement en thèse, antithèse et synthèse. Passant sous silence tout ce qui contredit cette supposition hégélienne, et mettant en relief tout ce qui est de nature à la faire accepter, Baur s'efforce de montrer que le fait de la réconciliation ne doit pas être re- présenté comme un fait purement objectif, comme l'évolution nécessaire de l'Etre-Suprême, tendance que par la plus étrange hypothèse l'auteur met sur le compte de la première période des temps chrétiens (jusqu'à la réformation). Le môme fait ne doit pas non plus ôtreconçu comme purement subjectif, comme se passant uniquement dans la conscience humaine ; une certaine velléité de considérer le dogme exclusivement sous ce point de vue, aurait existé, selon Baur, surtout d e - puis la rôformalion dont les héros rapprochés des hérésies qu'ils onl toujours eu le plus en horreur s'étonnent de devenir ainsi les parents de Pelage et les précurseurs des Sociniens. Schleiermacherencore,cethommesupérieurduqueldalela res- tauration d'une foi sincère tout autant que tolérante, accorde d'après Baur trop peu d'importance à l'élément objectif de la rédemption. C'est naturellement par Hegel que les deux points de vue ont été mis dans l'accord désirable; par lui l'élément métaphysique et l'élément historique se sont heureusement combinés ; un fait objectif est la condiliou de notre réconci- liation avec l'Etre-Suprême, mais par l'intermédiaire de la personne du Sauveur, l'humanité acquiert la conscience de l'identité de l'homme et de Dieu. Les sentiments de ceux dont le cœur n'est pas inaccessible à la piété et dont l'intelligence n'a pas été aveuglée par les sophismes de la logique absolue, protesteront contre celte étrange doctrine. L'historien impar- tial pourra montrer sans trop de peine tout ce qu'il y a de faux dans celle classification pompeuse, quelqu'excellenles 25