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160 LE PAKTHÉNON. lérieur du Parthérton, des boucliers en or, offerts pat Alexan- dre, qui les avait pris sur Darius. Mais de tous ces boucliers on ne voit plus aujourd'hui que la place des crochets qui servaient à les supporter, ainsi que les traces des caractères en bronze formant des vers, et au dessous les crochets ser- vant à pendre les guirlandes destinées à embellir le temple dans les solennités. Je terminerai ce court exposé du plus beau type de l'his- toire grecque, par l'histoire de ce temple jusqu'à nos jours. Le Parthénon subsista encore entier plusieurs siècles, après avoir été dépouillé de la statue de la déesse. 630 ans après J.--C, il fut converti en une église dédiée à la Vierge, dont on voit encore aujourd'hui une partie de l'apside, quelques traces de peinture, et une porte qui fut placée à l'entrée de l'opisthodome , afin de donner à l'église une orientation opposée à celle du temple païen. Lors du siège de l'Acropolis par les Vénitiens, sous les ordres de Morosini, en septembre 1687, une bombe mit le feu à un magasin à poudre qui y était placé, et partagea en deux cet édifice (1). Dans la suite, les Turcs en brisèrent une grande partie des matériaux, afin de les faire servir à une mosquée que j'y ai vue en 1838, et qui a été détruite en 1840 (2). Quant aux sculptures du fronton, il en existe actuellement un seul groupe, î i ) On peut lire le recueil très circonstancié de ce siège dans Bronsted, qui décrit également quelques fragments qui furent apportés par un des officiers de cette expédition, et qui se trouvent encore aujourd'hui au musée royal de Berlin. Du reste, ce siège ne profita nullement aux Véni liens, car, en voulant faire descendre la Minerve, ils la brisèrent ; ils évacuèrent la ville six mois après leur conquête, et n'emportèrent avec eux que les deux Lions qui se trouvaient à l'entrée du port du Pirée, et qu'ils ont placés dans l'arsenal de Venise. (2) On voit encore le plan de cette mosquée dans l'ouvrage de Stuard, elle a été démolie en i 8 3 g , parce qu'on espérait y découvrir de nombreux frag- ments qui, malheureusement, ne s'y trouvèrent point.