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538 mais le temps qui met chaque chose à sa place nous semble aujourd'hui devoir rendre ces deux beaux morceaux de s c u l p - ture à leur primitive destination. Il est fâcheux que, au lieu d'un vert gazon bien entretenu, on ait eu la malheureuse idée d'entourer la statue d'une m o - saïque dont le dessin est d'un très mauvais goût. Elle est déjà remplie de petits cailloux,et sera difficilement tenue dans un parfait état de p r o p r e t é : on devrait donner au factionnaire un balai à la place de son fusil. — Monseigneur de Bonald songe sérieusement, dit-on, à démasquer le chevet de notre église Saint-Jean et à faire un jardin sur l'emplacement du palais archiépiscopal. Nous le félicitons, dans l'intérêt de l'art, d'un aussi louable projet. Que ne peut-il de même jeter à bas les maisons Matthieu et fleyraud, élevées contrairement aux règlements du chapitre, lesquels interdisaient autrefois autour de la métropole toute construction au-delà d'un étage! Pendant que notre archevêque est en voie d'améliorations, nous nous permettrons de signa- ler à son attention, pour les faire disparaître, les huit gout- tières ignobles qu'on a mises, au lieu des belles gargouilles, dans la façade de Saint-Jean. Est-ce qu'on n'aurait trouvé au- cun sculpteur à Lyon pour un pareil travail? Comment M. Che- navard a-t-il pu couvrir de son nom un pareil vandalisme. Les modèles ne manquaient pourtant pas. Il s'en trouve de fort beaux à quelques pieds au-dessous. La chaire, si malheureusement conçue et si peu en harmonie avec le vaisseau où elle figure et qui pourrait trouver une place très convenable dans loule au ire église, celle chaire demande aussi a être remplacée. Nous savons de bonne source que Mgr de Bonald s'en occupe sérieusement. C'est une nou- velle preuve de son bon goût. Ne pourrait-on enlever encore le malheureux bas-relief qui se trouve au dessus de la porte principale et qui représente le baptême du Christ par saint Jean? Celte informe production de Maurice Gallin, et qui date de 1804, ne devrait pas déparer plus longtemps notre basi- lique. L'orgue que MM. Daublaine et Callinet préparent à Paris pour la cathédrale de Lyon, est appelée à recevoir l'applica- tion d'un nouveau mécanisme que vient d'inventer un Anglais, 1W. Barker, associé de la maison Daublaine. Ce mécanisme tri- ple la puissance des plus grandes orgues connues, sans aug- menter la dureté des louches et des claviers. Ce procédé très important lire son origine des causes el des effets de la vapeur, sans cependant employer cet agent. — La restauration de l'église de Saint-Nizier esl en projet. Il sérail vraiment fâcheux que la façade en fût continuée d'à -