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aux imaginations naissantes, aux cœurs qui fraîchement s'é-
panouissent, et son langage est aussi naturel que religieux
et touchant. Elle puise largement à la source éternelle que
nous venons d'indiquer ; et, suivant le langage du poète :
    Vers les champs volontiers ses images parlantes
    Empruntent aux moissons, et choisissent aux plantes.
                                            (Sainte-Beuve.)
   « Mais c'est toujours pour y trouver une cause d'amour et
de reconnaissance envers celui qui dore les moissons, qui
fait grandir les tiges des plantes, qui donne aux fleurs leur
éclat et leur grâce.
   «Mistress Anna-Lœtitia Barbauld naquit en Angleterre, en
l'année 1743, et y mourut le 9 mars 1824. Elle était douée>
tout enfant, d'une intelligence vive et d'un goût très pro-
noncé pour l'étude et pour la poésie. Elle décida même son
père à lui enseigner le latin et un peu de grec, mais elle sut
garder plus tard dans la vie, malgré ces excursions sur un
domaine un peu interdit aux femmes, la modestie qui est un
des ornements de leur sexe. 11 était question d'établir pour
les femmes une sorte de collège; on jeta les yeux sur inna
pour la direction de l'établissement; elle s'en défendit, et
exposa, dans un écrit qui a été conservé, les raisons de son
refus. « Les femmes, disait-elle ingénieusement, doivent ac-
quérir le savoir, loin du bruit et de l'éclat. Les larcins que
les personnes de notre sexe font à la science, sont assujettis
à une règle analogue à celle des anciens Spartiates : on les
tolère seulement lorsqu'ils sont cachés avec soin, mais s'ils
paraissent, on les punit par une sorte de flétrissure. »
   > Les pièces en prose qui suivent les Hymnes, sont emprun-
    <
tées aux divers ouvrages de mistress Barbauld.
   « Nous avons ajouté à ces Hymnes en prose quelques frag-
ments de nos poètes français, et ces additions, pour la plupart,
conservent le ton hymnique, présentant la leçon morale, prise,
autant que possible, dans le monde extérieur, comme l'opus-
cule de mistress Barbauld. »
                                            F.-Z. C.
                        HYMNE VI.
   Aimable enfant, d'où viens-tu? qu'as-tu remarqué, et en
quel lieu se sont dirigés les pas errants?
   — J'ai erré le long des prairies, sur l'herbe épaisse. Les
troupeaux nombreux paissaient autour de moi, ou bien re-