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528 services à Part de guérir. Notre ville surtout, cette terreclâs^ sique( suivant l'expression des vieux médecins lyonnais ) des rhumatismes et des affections chroniques de la poitrine, notre ville trouvera, dans la proximilé d'Allevard, des avantages que ses médecins sauront mettre à profit, et que les malades apprécieront chaque année davantage. Il y a mieux encore : c'est qu'en dehors de la saison qui permet le voyage, on peut prendre ces eaux sans sortir de chez soi ; l'expérience ayant prouvé qu'elles peuvent se transporter à des distances considérables, sans éprouver la moindre alté- ration et sans perdre aucune de leurs qualités nalives. L'ouvrage de M. le docteur Dupasquier se divise en deux parties : partie historique et descriptive, partie chimique et médicale. Dans la première, qu'on ne saurait lire sans être pris d'un vif désir de visiter cette pittoresque contrée, on sent, à chaque page, l'enthousiasme de l'artiste servi par la plume de l'homme de lettres. A ceux qui seraient tentés ( et il en est, nous le savons ) de prendre texte de là pour reprocher à l'auteur des habitudes littéraires en apparence peu compa- tibles avec la gravité de ses travaux, à ceux-là nous r é p o n - drons, avec le docteur Monfalcon ( Dict. des sciences médicales, art. Médecin ): « Celui qui donne tout son temps aux éludes mé- dicales fait bien ; celui qui, en s'y livrant avec la même ardeur sait consacrer quelques moments à la littérature, fait mieux. » Nous louerons donc, pour notre part, M. Dupasquier d'avoir oublié qu'il écrivait principalement pour notre ville et d'avoir approprié le style de la première partie de son livre au sujet qu'il avait à traiter. Nous le retrouvons, d'ailleurs, bientôt, chi- miste et médecin, grave et positif comme il convient à un homme de science dont la parole doit avoir du relentissement et confirmer ou détruire les espérances que l'art de guérir fonde sur la découverte d'un nouvel agent thérapeutique. En résumé, l'ouvrage sur les eaux d'Allevard est une m o n o - graphie consciencieuse et complète qui se recommande j i o n seulement aux médecins dont le rôle se borne à diriger les