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HISTOIRE CHIMIQUE, MÉDICALE ET TOPOGRAPHIQUE DE L'EAU MINÉ- RALE SULFUREUSE, ET DE L'ÉTABLISSEMENT THERMALE D'ALLE- VÀRD (Isère), par Alph. DCPASQUIER. Si les eaux d'Allevard sont destinées à une grande vogue, elles le devront non moins peut-être au livre de M. le docteur Dupasquier qu'à leurs vertus sulfureuses si longtemps restées dans une complète obscurité. Que l'on parcoure, en effet, tous les ouvrages, même les plus récents, sur les eaux minérales en général, Allevard n'y occupe pas la plus petite place ; son nom même ne s'y rencontre nulle part. Il y a plus : Allevard semblait s'ignorer lui-même ; et M. Dupasquier confesse que, dans une visite qu'il fit à ce bourg, cinq ou six ans avant de publier son ouvrage, il explora tout le pays, sans apprendre qu'on y possédât une source d'eau sulfureuse. Toutefois, en regardant les choses d'un peu plus près, on s'est souvenu que, de tout temps, on avait remarqué, surles bords du torrent de la Bréda, un ruisseau dont la coloration étrange avait ap- pelé l'attention de habitants qui, en raison de ce caractère physique, le désignaient sous le nom d'eau noire. D'un autre côté, en rassemblant de vieux souvenirs, on établit à peu près l'authenticité de quelques cures obtenues à l'aide de celte eau administrée en boisson par les médecins de la localité. Plus tard, feu le docteur Billerey, de Grenoble, amené par le hasard à conseiller l'usage de ces eaux, avait eu l'idée de les em- ployer sous forme de bains; quelques travaux furent même