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471 Arrivé à la fin de cet article, j'aurais voulu pouvoir le compléter, en faisant connaître les diverses boissons fermentées dont usaient quelques peuples de la Gaule, soit que leur climat et leur sol ne fus- sent pas favorables à laculture de la vigne, soit que, fidèles gardiens de l'antique simplicité gauloise, ils imitassent les Nerviens, desquels César avait dit : Nullum aditum esse ad eos mercatoribus ; nihil pati vini, reliquarumque rerum ad luxuriam pertinentium, in- ferri : quod his rébus relanguescere animos, eorumque remitti vir- tutein existimarent (i). Mais je ne trouve que peu de détails sur cette matière, même chez le célèbre naturaliste de qui j'en ai em- prunté un si grand nombre sur la vigne et ses produits. Je ne puis citer de Pline que deux passages où il ne s'exprime encore qu'en termes généraux. Est et Occidentis populis sua ebrietas, dit-il, fruge madida : plurïbus modis per Gallias Hispaniasque, nomini- bus aliis, sed ratione eadem. Hispaniw jam et vetustatem ferre ea gênera docuerunt, etc. (2). Et ailleurs, en parlant des grains : Ex iisdem fiunt et potus, zythum in JEgypto, celia et ceria in Hispania, cervisia et plura gênera in Gallia, etc. (3). L'empereur Julien, avec cet esprit caustique dont il fit trop souvent un plus mauvais usage, s'est égayé sur cette boisson des Gaulois, dans une épigramme qui nous a été conservée (4). H. GREPPO. (1) Bell. Gall. II, 15. (2) Nat. hist. XIV, 22 (29). (5) Ibid. XXII, 25 (82). (4) Martinii Prœf. in Misopogon., p. 9 ; in Op. Juliani, éd. Spanheim.