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4SI cent élèves. Nous avons pu juger du progrès d'un enseigne- ment qui date à peine de six mois, et nous sommes encore surpris des résultats obtenus en un si court espace de temps. Nous avons entendu exécuter avec une précision, une vigueur et un ensemble dignes d'éloges, différents chœurs dont la mu- sique est l'œuvre de M. Maniquet. Le professeur s'est atta- ché à donner à chacun de ces chants d'atelier un but moral; il cache une leçon sous un plaisir. C'est une bonne idée que de faire aimer à l'ouvrier son élat, que de l'ennoblir à ses yeux en lui en montrant l'utilité et l'importance. N'est- ce pas déjà lui alléger la fatigue du travail ? Nous félicitons M. Maniquet de la voie heureuse dans laquelle il a dirigé son enseignement. Une séance publique viendra, le 6 juin, faire partager notre opinion à tous ceux qui seront admis à entendre ces jeunes élèves. — On prend son bien où on le trouve. Nous reproduisons les lignes suivantes empruntées au Journal de Saint-Etienne, dont le feuilleton toujours spirituel et fin trahit l'esprit de M. Beliard, rédacteur en chef de celte feuille. La preuve, la voici : « La police de Lyon fait depuis quelque temps une rude guerre aux jardins sur les fenêtres ; elle verbalise contre les giroflées en caisse ; elle met la saisie-brandon sur les rosiers en pots et les dahlias en marmite. C'est une grande désolation parmi tous les horticulteurs de troisième, quatrième et cin- quième étages où l'on voit des prairies dans des assiettes et des bosquets de cobœas qu'on arrose avec des cuillères à pois. Tant chez les hommes est vif le besoin de posséder un peu de terre ! Cette Sainte-Barthélémy de fleurs va troubler bien des existences, rompre bien des relations sociales et de douces intimités commencées. Le cobœa est, comme on sait, une lige grimpante, armée de vrilles tenaces ; ses fleurs sont grandes et passent du vert à un beau violet. Dans une rue étroite, comme il y en a tant à Lyon, deux voisins qui logent au même