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 laine, du fer, de l'élain, de la tôle, de l'acier, des machines, de
 la quincaillerie, de la coutellerie, de la poterie, etc, etc. Je
 ne vois qu'un moyen d'augmenter nos relations avec la Grande-
 Bretagne, c'est que ce pays réduise le taux de ses tarifs, et
 permette la libre exportation, en toute franchise, de certaines
machines. On pourra espérer à ces conditions de provoquer
entre ces deux pays des rapports nombreux^ animés et réci-
proquement avantageux. Je ne parle que des mesures à pren-
dre par la Grande-Bretagne ; car, pour la Suisse, elle a depuis
longtemps ouvert ses portes à la libre et franche introduction
des productions de l'Angleterre et des colonies britanniques.»
    Ce n'est pas ainsi qu'a fait l'Angleterre ? elle a frappé d'un
droit de vingt pour cent l'importation des montres fabriquées
 en Suisse, et l'on sait que cette fabrique est une des plus im-
portantes branches de l'industrie helvétique. Il est arrivé de
l a q u e le trésor public de la Grande-Bretagne ne perçoil rien
ou presque rien sur les montres suisses; et que nos fabriquants
d'horlogerie anglaise onl à lutter contre la concurrence d'une
imporlation annuelle de plus de 20>000 montres introduites
en fraude des droits. Déjà la France a réduit ses droits sur
cette marchandise ; mais il reste encore en ce pays tant de
difficultés et d'entraves sur le transit, et autrement même, que
si nous faisions une réduction semblable, Londres deviendrait
le grand entrepôt du commerce des montres. Les fabriquants
suisses préféreraient consigner leurs produits à des commis-
sionnaires anglais, à Londres, plutôt que de courir la chance
des expéditions à destination lointaine, telles que New-York
ou Calcutta, expéditions engageant les capitaux pour un long
temps, et nécessitant des retours souvent onéreux. Ces ob-
servations paraîtront plus graves quand nous aurons dit que
le Canton seul de Neuchâtel fabrique plus de 120,000 montres
par année, que Genève en fabrique au moins autant, et enfin
que la valeur totale de ce produit de l'industrie helvétique
peut être évaluée au moins à un million de livres sterling.
  Les résultais de l'enquête accomplie par le docteur Bowring