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                 Et même toute une semaine,
                 Bref, quand j'épuiserois ma veine
                 [ Exagération à part ),
                 Je ne déduirois pas le quart
                 Ni de la pompe magnifique,
                 Ni de l'allégresse publique,
                 Ni des beaux discours concertés
                 Dont on reçut leurs Majestés
                 Et même les hautes personnes
                 Qui suivent de près leurs couronnes.
                 Monsieur le duc de Villeroy
                 Si constant serviteur du Roy,
                 Seigneur prudent, esprit habile,
                 Gouverneur de ladite ville,
                 Politique des mieux sensés,
                 Courtisan des plus avancés,
                 Et l'archevêque aussi, son frère,
                 Prélat que tout Lyon révère,
                 D'une respectueuse voix,
                 Les haranguèrent plusieurs fois,
                 Les traitèrent, les régalèrent,
                 Et tout-à-fait contribuèrent
                 ([Sans jamais en paroitre las)
                 A leur honneur, gloire et soûlas.



   Le duc de Villeroy mourut à Paris le 28 novembre 1685. Son
corps fut apporté à Lyon et enseveli dans l'église des Car-
mélites, où son frère, Camille de Neufville, archevêque de
Lyon, lui fit élever un magnifique mausolée. Cet illustre
prélat qui avait été promu lieutenant du roi au gouverne-
ment de Lyon, le 16 mai 1646, exerça cette charge jusqu'à
sa mort, arrivée le 3 juin 1693, peu de jours après avoir
calmé une émeute populaire occasionnée par la disette des
céréales. Les biographes et les panégyristes ne lui ont pas
manqué (1). Pouvait-il en être autrement? Il avait préservé

  (•4) Ce fut Massillou qui prononça l'oraison funèbre de Camille; ses entrailles