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             Au ciel n'y a ne planette, ne signe
                Qui si à point sceut gouverner l'année,
                Comme est Lyon la cité gouvernée
               Par toi, Trivulce, homme cler et insigne.
             Cela disons pour la vertu condigne,
               Et pour la joie entre nous démenée
               Dont tu nous as la liberté donnée,
                La liberté des trésors le plus digne.
             Heureux vieillard, les gros tabours tonnans,
               Le May planté, et les fifres sonnans,
               En vont louant loy et ta noble race.
             Or pense donc que sont nos volontez,
               Veu qu'il n'est rien, jusqu'aux arbres plantez,
                Qui ne t'en loue, et ne t'en rende grâce.


   Théodore de Trivulce mourut à Lyon, en octobre 1532, et
 non en 1531; il fut inhumé dans l'église des Jacobins.

                                    1552.
   V. POMPONE DE TRIVULCE, le même dont nous avons parlé
dans l'article précédent. Il fit continuer, de concert avec les
échevins, l'œuvre des remparts et fortifications de la ville, et
voici en quels termes il en parle dans une lettre qu'il écrivit
à François I e r : « Sire, votre maréchal Théode de Trivulce,
« mon oncle, gouverneur de votre ville, suivant votre bon
« plaisir, a toujours fait continuer à toute extrémité les
« clostures, boulevards, remparts de pierre de ceste ville, ce
« que depuis le trespas de mondit oncle j'ai fait et fais con-
« tinuerde mieux en mieux, tellement qu'il les fait beau voir
« autant ou plus que closture de ville que l'on sache en vostre
« royaume (1). » Pompone avait son hôtel dans la maison du
Cheval blanc, à la Grenelle. Ortensio Lando, célèbre écrivain

  (1) Extraits lires par feu l'abbé Sudan des Actes consul., mars 1535 ( copie
de M. Breghot du Lut, T. VU, p. 440 ).