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         LYON. — CHRONIQUE D'AVRIL.
                        NÉCROLOGIE.
   M. le comte Gabriel-Henri-Aymon de Yirieu est décédé à
Fontaine, le 7 avril dernier, à l'âge de 53 ans; il a terminé
par une mort chrétienne, par une belle fin, une vie qui fut
noble et digne. Né d'un homme tout à la fois orateur et guer-
rier, qui soutint, à la tribune nationale, les droits du peuple
et ceux de la couronne, et qui eut un important comman-
dement, sous le général de Précy, dans ladéfense mémorable
que noire ville soutint en 1793, M. Aymon de Yirieu resla
orphelin dans un âge bien lendre; son père fui tué dans la r e -
traite des Lyonnais.
   La carrière publique d e M. de Yirieu a été courte. Les évé-
nements de 1830 la brisèrent au moment où elle s'agran-
dissait devant lui. Après avoir débuté par les armes, comme
son père, il remplit différentes missions au Brésil, en Alle-
magne, à Turin, et se trouvait investi des fonctions de secré-
taire d'ambassade au congrès de Laybach.
   M. de Lamartine, qui étudia quelques années à Belley avec
M. de Yirieu, professait pour lui une profonde eslime, et
regrettait vivement qu'il fût renfermé dans la vie privée. Leur
amilié, ce qui honore l'un et l'autre, n'avait point été altérée
par des divergences politiques et religieuses bien tranchées.
    Le Réparateur a consacré à M. de Virieu une excellente no-
tice nécrologique d e l à main de M. Jacquemont. Le biographe
a retracé avec soin quelques faits qui montrent combien M.
le comte de Yirieu fut un h o m m e distingué, bon pour tous,
 charitable sans faste. Nous savons qu'il y avait à ses funérailles
 un grand conco.urs, de nombreux paysans, et qued'abondanles
 larmes ont été versées. Touchant et merveilleux panégy-
 rique que celui-là !
    M. Jacquemont a désigné l'abbé Forestier comu;e ayant
 reçu la confession du père de M. de Yirieu ; il aurait pu
 ajouter que ce nom élait celui sous lequel se cacha, dans ces
 temps difficiles, l'abbé Huot de Yillers. On peut consulter,
 à ce sujet, le Catalogue des Lyonnais dignes de mémoire, par
 MM. Breghot du Lui et Péricaud, article de VILLEHS.
    — Avant M. de Yirieu, était mort un homme sur lequel nous
 devons écrire quelques lignes ; c'est M. Thomas-Jacques de
 Cotton, ancien officier de marine, né à Lyon, vers 17G6.
 Il émigra pendant la Révolution, rentra en France lorsque
 Bonaparte eut été proclamé empereur, puis fut nommé en
  1804, membre du conseil général des hôpitaux de Lyon. 11
 était maire de la commune de Joux-sous-Tarare, où il avait