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publique ne réserverait pas à la ville la faculté d'une telle
exigence, et il est douteux que les traités amiables accep-
tassent cette condition sans la faire chèrement payer par la
cité. Cependant cette régularité d'architecture serait une heu-
reuse innovation capable de provoquer des imitations nom-
breuses et de produire les meilleurs effets. L'ajourner, ce
serait la compromettre, elle aussi demande une exécution
instantanée.
Ainsi, tous les motifs se réunissent pour rendre indispen-
sable le prompt et complet accomplissement de la régéné-
ration du quartier de la Boucherie des Terreaux. Un ajour-
nement ou une scission aurait pour résiliât d'augmenter con-
sidérablement la dépense, d'infliger une lenteur fâcheuse Ã
une amélioration impérieusement nécessaire, et d'enlever
enfin à toute l'opération cette homogénéité seule capable d'en
assurer le mérite et le succès.
Il a été prouvé jusqu'à ce moment que la régénération du
quartier de la Boucheriet des Terreaux est urgente ; que celte
régénération doit être promple, complète, et simultanée,
quelques soient les plans qui lui serviront de base -, il faut
examiner maintenant quelles charges dériveraient de l'exé-
cution de chacun des plans proposés, el par quels moyens la
ville pourrait pourvoir à celle exécution.
II.
On a vu que, dans toute hypothèse,c'est-à diie, soit que l'on
persiste dans le plan de 1840, soit que l'on adopte le plan
proposé, il faudrait indispensablement acquérir :
1° Le pâté de maisons qui obstrue le sommet de la rue de
la Boucherie et l'entrée de la place de la Miséricorde ;
2° Le pâté de maisons qui forme le côté sud de la place de
la Boucherie ;
3° Le massif en saillie sur le quai d'Orléans ;