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S 15 LE BOURGMESTRE. SPERLING à la fenêtre. Avec ses damnés livres ! Qu'est-cequimurmure? qu'est- M. STAAR. ce qui chuchote? qu'est-ce qui bourdonne ? qu'est-ce qui bruit ? Damnés! Ils ont tous passé à LE BOURGMESTRE apercevant la censure. Sperling. LE BOURGMESTRE. Nous y voilà ! tous les sots de Qui a permis de par la justice Krœhwinkel se réveilleront en- à Monsieur mon frère de char- core. mer l'ennui d'une délinquante. SPERLING. M. STAAR. Que vois-je ? qu'entends-je ? Oh ! mon Dieu ! Tout le monde qu'aperçois-je ? veut lire aujourd'hui. Les cou- LE BOURGMESTRE. pables s'ennuyent autant que les grands personnages. Par charité, Si vous êtes alerte sur vos je lui ai, de temps en temps, fait jambes, descendez et mettez-vous passer un brigand ou quelque à sa poursuite. monstre de la même espèce. SPERLING. LE BOURGMESTRE. Ma fiancée a-t-elle fui ? Je des- Parfait ! cends sur les ailes de l'orage (Il M. STAAR. ferme la fenêtre). Ainsi qu'un nouveau cantique LE BOURGMESTRE à M. Staar. d'après Jacob Bœhm , dont elle Eh bien ? comment trouvez- a été édifiée. vous cela? LE BOURGMESTRE. M. STAAR. Admirable édification ! Elle est Mon frère, vous me voyez cons- au diable. terné.... M. STAAR. LE BOURGMESTRE. Quoi? Et que m'importe ? je ne puis LE BOURGMESTRE. mettre à la potence votre cons- Elle s'est fait jour à travers la ternation ! muraille. KLAUS. SCÈNE X I . Elle a volé mon jambon. SPERLING en robe de chambre LE BOURGMESTRE. LES PRÉCÉDENTS. Et elle vous fait ses remerci- SPERLUNG. ments, mon frère. Me voilà ! me voilà ! qui l'a M. STAAB. enlevée ? A moi? LE ROURGMESTBE. LE BOURGMESTRE, Le diable ! Oui ! oui ! Prenez la lanterne SPERLING. et lisez. (Jlf. Staar prend la Je vois, je sais, je comprends ! lettre et Ut). déjà ! Le diable, c'est Olmers.